Marseille déjà au pied du mur

Par Rugbyrama
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L'ambitieux club de Fédérale 1, Marseille-Vitrolles, a concédé, dimanche à Castanet (18-15), sa deuxième défaite en trois rencontres. S'il paraît prématuré d'évoquer une crise sur la Canebière, le déplacement à Aubenas dans quinze jours s'annonce déjà décisif.

"Nous sommes sûrement moins bons mais nous avons été plus vaillants." Cette phrase lâchée par un des dirigeants de l'Avenir castanéen, après la victoire devant le favori phocéen dimanche, résume la douloureuse réalité de l'entame de saison marseillaise. Après avoir affirmé ses ambitions à Montmélian (22-42), les coéquipiers de Labadze ont concédé deux revers face à Carcassonne à domicile (17-22) puis en Haute-Garonne (18-15).

Paradoxalement, la première de ces deux déconvenues avait pu être considérée comme encourageante. Rapidement réduits à quatorze, et même treize, les hommes d'Alain Hyardet avaient quitté l'arène sous les applaudissements de la foule pour leur belle mais vaine résistance. "Dans un premier temps, on s'était dit : M..., nous avons perdu, grimace le président Claude Atcher. Mais avec le recul, nous avons vu de sérieux points d'encouragement dans la solidarité et l'agressivité".

Et après Castanet ? Difficile d'extirper des motifs de satisfaction ou même de soulever des points de consolation. Le buteur Marqué a enchaîné les pénalités lointaines en première période... avant de craquer dans le money time avec deux échecs. La mêlée a dominé son homologue... mais sans être récompensée par un incompréhensible arbitrage. La rebellion des troupes en deuxième période a paru impressionnante... mais récompensée par seulement six points. Les absences conjuguées de Dridi, Gérard et Mariner n'expliquent pas tout. En Fédérale 1, dominer et jouer ne signifient pas automatiquement gagner, loin de là. Les ambitieux Marseillais ne se tromperaient-ils donc pas de direction dans leur stratégie générale ? "Nous essayons de jouer et il est vrai que ça se retourne contre nous, reconnaît Alain Hyardet. Mais nous devons continuer de proposer du jeu si nous voulons avancer. Ca va finir par payer."

Lomu ? "Pas un planteur de paquerettes"

De concert, les Marseillais balayent l'ombre des doutes et les nuages de questions : "Nous sommes encore une équipe en construction", "la saison va être longue", se plaisent à répéter les intéressés. Mais le temps des excuses et des circonstances atténuantes semble déjà révolu. Dans quinze jours, les Phocéens, quatrièmes de leur poule, se déplaceront chez l'élève modèle Aubenas, trois victoires, avec l'obligation de s'imposer. "Nous avons toujours pour objectif de terminer premiers de poule pour éviter de grosses équipes par la suite. Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser trop de points en route."

Sur le terrain, l'osmose de cette équipe renforcée par vingt arrivées peine à se concrétiser. Et dans les vestiaires ? "C'était une de nos grosses inquiétudes avant le début de la saison , explique Atcher. Mais c'est aujourd'hui un des principaux points positifs. Le groupe se construit autour de valeurs et d'une mission commune." De valeurs ovales, les Marseillais vont justement en entendre parler lors de "la petite explication de texte" prévue cette semaine pour repositionner tout ce petit monde dans le droit chemin.

En matière de détermination, ils pourront s'inspirer de leur coéquipier Jonah Lomu, actuellement en mode "Rocky Balboa" en Nouvelle-Zélande. Redescendu à 114 kilos, le Néo-Zélandais arrivera sur la Canebière dans moins d'un mois, le 3 novembre précisément. Il devrait même fouler les terrains dès la réception de Mazamet le 15 novembre. "Et il ne vient pas pour planter des paquerettes mais pour nous transmettre son talent et sa détermination." Marseille attend plus que jamais son super-rugbyman.

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