Labit: "Mission Pro D2"

Par Rugbyrama
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Carcassonne a raté la montée en Pro D2 sur la dernière marche au terme d’une grosse saison. Partie remise selon son entraîneur, Christian Labit, qui ne doute pas que cette année sera celle de son équipe.

Les joueurs ont-ils repris l"entraînement ?

Christian Labit : Non, ils font du physique sous la houlette de notre préparateur physique, Pierre Fabre. De mon côté je ne m'en occupe pas, je me tiens à distance parce que je sais à quel point cette période est compliquée, c'est très dur pour les joueurs , ils en bavent. Il faut les laisser tranquille. Je n'ai pas envie qu'ils me haïssent à la fin de l'été (rires). On reprendra l'entraînement avec le ballon à la mi-août.

La défaite en demi-finale face à Lannemezan a t- elle été digérée ?

C.L : Oui absolument. Et puis c'est un mal pour un bien. Car j'ai conservé le groupe de l'année dernière, je voulais vraiment continuer l'aventure avec eux, mais la saison dernière nous aurions été pris de cours si nous étions montés. Les joueurs travaillent tous, et ça aurait été difficile de les garder. Imaginez si ils laissent tomber leur boulot et que la saison d'après on redescende. Ca a été rapide, en deux ans on est passé de fédérale 2 en fédérale 1, il faut permettre aux joueurs de mieux se préparer à la montée en Pro D2. Cette année nous étions sportivement prêts, mais ça ne suffit pas. Maintenant les joueurs sont avertis, si ça devait nous sourire cette saison ils savent qu'il faudra faire des concessions et prendre ses dispositions avant l'échéance. Ils adhèrent à ce projet et se préparent en conséquence.

L'ambition affichée de Carcassonne sera donc de faire au moins aussi bien que la saison passée ?

C.L : Vous savez quand je suis arrivé au club on m'a pris pour un fou ! J'ai dit que je donnais trois ans à l'équipe pour monter en Pro D2, beaucoup n'ont pas compris mon discours et ont pensé que j'exagérais, que ce n'était pas raisonnable. Heureusement, j'ai eu en face de moi un président ambitieux, qui a adhéré à mes plans. J'ai l'impression que jusqu'à présent ça suit le cours de ma logique. On n'a pas été loin de monter la seconde année, on sait que ça va être plus dur parce que maintenant on est plus attendu mais on peut réaliser quelque chose. Pour nous cette saison, c'est mission Pro D2.

Vous qui avez connu le plus haut niveau, quel regard portez-vous sur la Fédérale 1 ?

C.L : . Il y a beaucoup de qualité en Fédérale 1, un niveau proche du niveau professionnel en réalité. D'ailleurs je ne serais pas surpris qu'Aix et Lannemezan soient durs à man&oeliguvrer en Pro D2. Les derniers promus pour la plupart ont bien figuré, regardez Aurillac, Grenoble, ou bien Colomiers. Ces clubs n'ont pas démérité une fois arrivés chez les pros et ce sans recrues exceptionnelles. C'est de bon augure. Après c'est un peu dommage car ce championnat ne récompense pas suffisamment les bonnes équipes. C'est dur on rate la montée sur deux matchs. Et le pire c'est pour Chalons, c'est très cruel pour eux, ils font une très bonne saison, c'est l'équipe la plus régulière du championnat mais l'organisation de la compétition les a desservi. Les deux premiers devraient monter, c'est mon avis.

Qu'en est-il de la signature de Nicolas Jeanjean ?

C.L : Nicolas est un ami (ils ont été coéquipiers sous le maillot du Stade toulousain, NDLR). Pour le moment il attend d'avoir une opportunité chez les pros, car il n'est pas à sa place en Fédérale. Les meilleurs doivent évoluer à leur niveau. Après s'il ne trouve vraiment pas de club, il sera le bienvenu à Carcassonne, ce sera pour nous un apport énorme, mais ce n'est pas ce que je souhaite pour lui.

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