Toulouse n'a pas perdu son habitude de se compliquer la tâche
Une victoire qualifiait Toulouse. Mais les hommes de Novès ont craqué sur leur terrain. Une bien mauvaise habitude depuis des années. Notre antisèche.
Le jeu : Bath tout simplement parfait
Pour Toulouse, la donne était simple : signer une cinquième victoire face à Bath pour se qualifier d’ores et déjà pour les quarts de finale. Mais c’était oublier que Toulouse a la fâcheuse habitude de signer une contre-performance dans chacune de ses campagnes européennes depuis quelques années. Cette fois-ci, c’est Bath qui a fait redescendre les hommes de Novès de leurs nuages. Imitant ainsi le Connacht, les Harlequins ou Glasgow. Sur son terrain, Toulouse s’est démené. Mais le scénario de la partie ne lui a jamais été favorable. Et surtout, Bath a été touché par la grâce, déployant un jeu magnifique, plein de vitesse, sans oublier une mêlée royale. Bref, la performance des Anglais a frôlé la perfection. Et ça, Toulouse ne s’y attendait pas forcément.
Les joueurs : Picamoles bien seul, Louw et Garvey monstrueux
Rare ont été les satisfactions côté toulousain. Au sein d’un pack en souffrance, Picamoles a été le seul à rivaliser en termes de puissance. Maestri et Dusautoir ont abattu un travail considérable, en vain. Johnston et Steenkamp ont souffert en mêlée fermée, et Pulu a été pénalisé dès qu’il est entré. Tekori n’a pas eu son rendement habituel. Flood n’a jamais pesé sur les débats et son association avec McAlister n’a eu que très peu d’influence sur le jeu haut-garonnais.
A Bath, l’ensemble de l’équipe mérite les félicitations. S’il fallait sortir quelques individualités, on pourrait citer les deux flankers Louw et Garvey, le premier nommé récupérant un nombre incroyable de ballons dans les contests. Joseph s’est amusé au sein de la défense toulousaine et Ford a géré de main de maître le jeu des siens. Grosse performance aussi pour les piliers Wilson et James, ainsi que leurs remplaçants Auterac et Thomas.
Le tournant qui n’a pas eu lieu : Nyanga ne peut aplatir dans l’en-but
On jouait alors la 53e minute et après une belle percée de Jean-Marc Doussain plein champ, c’est Yannick Nyanga qui s’imaginait déjà marquer un essai crucial alors que les siens sont menés 25-18. Malheureusement, George Ford, l’ouvreur anglais, se couchait entre le sol et Nyanga, empêchant ce dernier d’aplatir. Sur la mêlée suivante, les Toulousains étaient pénalisés. On connait la suite...
Le tweet qui n’a pas compris les choix de l’arbitre
Il serait bien évidemment très dur et peu juste de résumer la victoire de Bath aux décisions arbitrales, tant les Anglais n’ont pas volé leur succès. Par ses décisions, George Clancy a pourtant laissé dubitatif sur certains faits de jeu. L’Irlandais ne faisant pas appel à la vidéo sur l’essai de Cook après une interception au sortir d’une touche (24e) pour une éventuelle position de hors-jeu. On peut également penser au carton jaune "oublié" à Banahan lors de son plaquage haut sur Doussain (67e).
La stat : 5
"No scrum, no win", c’est bien connu. Les Toulousains ont été chahutés en mêlée fermée et cela leur a coûté cher. Ils ont ainsi été pénalisés à cinq reprises dans l’épreuve de force, dont deux fois lorsqu’ils étaient à cinq mètres de la ligne d’en-but de Bath. Loin d’être anodin.
La décla : Yannick Nyanga (troisième ligne de Toulouse)
Il y a toujours eu un grain de sable dans notre jeu en attaque. On a fait illusion sur l’ensemble du match mais Bath mérite largement sa victoire. Une leçon de plus !
Clément MAZELLA et Fabien POMIES
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