Laporte: "C'est sûr que les gens s'en souviendront dans 30 ans"

Par Rugbyrama
  • Bernard Laporte dans les bras du pilier et capitaine Carl Hayman - 2 mai 2015
    Bernard Laporte dans les bras du pilier et capitaine Carl Hayman - 2 mai 2015
  • Bernard Laporte sur la pelouse de Twickenham après le coup de sifflet final - 2 mai 2015
    Bernard Laporte sur la pelouse de Twickenham après le coup de sifflet final - 2 mai 2015
  • Toulon, triple champion d'Europe, samedi à Twickenham
    Toulon, triple champion d'Europe, samedi à Twickenham
Publié le
Partager :

CHAMPIONS CUP - Le triplé en Coupe d'Europe réalisé par Toulon après sa victoire en finale samedi contre Clermont à Twickenham (24-18), jamais effectué auparavant, est "grandiose pour le club", a déclaré Bernard Laporte, manager de "mecs humainement très forts".

Quel est votre sentiment après ce troisième titre de suite ?

Bernard LAPORTE: Ça fait très plaisir. Surtout de voir les joueurs heureux. Ce n'est jamais facile contre Clermont, on le savait avant, on l'a su pendant et on le sait toujours. C'est une grande équipe, numéro 1 en France sur la constance. Mais les joueurs ont fait ce qu'il fallait et surtout donné beaucoup de bonheur au club, à une ville, un département et à une région. Car on est des traducteurs de bonheur. Tout le monde y a cru, ça fait plaisir de voir l'enthousiasme de joueurs de 36 ans comme Carl (Hayman), Bakkies (Botha), Ali (Williams) et Chris (Masoe), même de Juan (Martin Hernandez) qui n'est plus tout jeune. Leur appétit de gagner fait plaisir. Mais cela n'a pas été toujours facile (cette saison). Bakkies, par exemple, n'a longtemps pas été à son niveau. Ils sont tous bien revenus. Je suis très heureux aussi de retrouver Drew (Mitchell, auteur du deuxième essai après un exploit individuel, ndlr) qui n'avait pas compris pourquoi il n'avait pas joué la demie. Bravo à lui, il a relevé le défi.

Avez-vous souffert dans les dix dernières minutes ?

B.L: Non, non, je suis allé me servir un Casanis (un pastis, ndlr), mais sans glace parce que sinon ça fait mal au ventre (rires) !

Le seul titre sur lequel je me retourne, c'est peut-être celui de 1991 car j'y ai participé, mais pas ceux-là

Vous affirmez souvent ne pas vouloir vous retourner sur le passé. Allez-vous le faire après ce fabuleux triplé ?

B.L: On ne se retournera pas, on va savourer la victoire. C'est historique oui, mais ce sont les joueurs qui rentrent dans l'Histoire. Nous, on regarde et on applaudit quand ils marquent des points. Eux, certains ont gagné trois fois (la Coupe d'Europe), personne ne l'avait fait, bravo à eux. C'est quelque chose de grandiose pour le club. Mais moi, je ne me retournerai jamais. Le seul titre sur lequel je me retourne, c'est peut-être celui de 1991 (champion de France avec Bègles) car j'y ai participé, mais pas ceux-là.

Bernard Laporte sur la pelouse de Twickenham après le coup de sifflet final - 2 mai 2015
Bernard Laporte sur la pelouse de Twickenham après le coup de sifflet final - 2 mai 2015

Mais avez-vous conscience d'avoir réalisé quelque chose d'unique ?

B.L: C'est le club qui entre dans la légende, pas tous les joueurs. On a d'ailleurs peu parlé de ça dans la semaine. On s'est surtout dit qu'on voulait être de nouveau champion. Après, c'est sûr que les gens s'en souviendront dans 30 ans. J'entraîne des mecs formidables. Jonny (Wilkinson) et Danie (Rossouw, retraités l'été dernier) me manquent beaucoup, j'ai échangé des regards intenses et vécu des choses formidables avec eux. D'autres vont aussi me manquer. Ce sont des mecs extras, il n'y a jamais de problème avec eux. La réussite de cette équipe, au-delà du talent, c'est qu'elle est faite de mecs humainement très forts.

Celle-là est fraîche, c'est certainement la plus belle

Quel rôle ont joué vos "anciens", dont certains prennent leur retraite à la fin de la saison (Hayman, Botha, Williams), dans ce succès ?

B.L: Un rôle particulier, c'est sûr. Quand on a des joueurs qui ont tout gagné comme ça, avec un tel palmarès et un tel charisme, même s'ils ne parlent pas beaucoup.... C'est mieux de les avoir dans notre bus que dans celui d'en face. Humainement, ils sont formidables et ce sont surtout de grands joueurs. Ils ont aidé les jeunes à progresser.

Des trois finales de Coupe d'Europe gagnées, laquelle est la plus forte émotionnellement ?

B.L: On se souvient souvent de la dernière car c'est la plus fraîche, mais les deux autres resteront gravées à jamais dans ma tête. Je n'y pense pas beaucoup, sauf quand je revois des joueurs. Mais la première était quand même extra : on avait perdu une finale avant (Challenge européen 2013), et c'était la deuxième fois qu'on participait à la Coupe d'Europe. C'était un exploit déjà. Mais celle-là est fraîche, c'est certainement la plus belle.

Toulon, triple champion d'Europe, samedi à Twickenham
Toulon, triple champion d'Europe, samedi à Twickenham
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?