Toulon a ressorti le rouleau-compresseur

Par Rugbyrama
  • Ali Williams, le deuxième ligne all black de Toulon contre les Wasps en quart
    Ali Williams, le deuxième ligne all black de Toulon contre les Wasps en quart
  • La joie de Toulon et de Giteau après leur victoire en quart de
    La joie de Toulon et de Giteau après leur victoire en quart de
  • Bernard Laporte, le manager de Toulon - 2015
    Bernard Laporte, le manager de Toulon - 2015
  • Juan Martin Fernandez Lobbe, le troisième ligne de Toulon
    Juan Martin Fernandez Lobbe, le troisième ligne de Toulon
Publié le
Partager :

Le double tenant de la Coupe d'Europe, Toulon, aborde sa demi-finale face au Leinster avec l'envie et la concentration qui en a fait depuis plusieurs saisons un véritable rouleau-compresseur à l'approche des phases finales.

  • Des chiffres éloquents

Les chiffres sont là: le RCT a systématiquement atteint la finale des compétitions qu'il a disputées depuis 2013, trois fois en Top 14 (un titre en 2014), deux fois en Coupe d'Europe (deux victoires en 2013 et 2014). Et en 2012, il avait été battu en finale du Challenge européen. Il sait donc comment aborder ces phases finales, et s'est depuis le quart de finale face aux Wasps il y a deux semaines (32-18) plongé doucement mais sûrement dans une préparation très appliquée.

La séance vidéo (mardi) a été celle qui a requis le plus de concentration. L'importance de ce match fait que quand tu es manager, c'est quand même plus facile car il y a beaucoup d'application et d'envie de jouer, note Bernard Laporte, arrivé en 2011 à Toulon et qui, en l'espace de trois saisons, s'y est bâti la plus belle ligne de son palmarès d'entraîneur. Et n'est pas étranger à cette faim de victoires.

La joie de Toulon et de Giteau après leur victoire en quart de
La joie de Toulon et de Giteau après leur victoire en quart de
  • La faim de victoires

Si on gagne (dimanche), on pourra déjà l'appeler 'Bernard, l'homme qui joua sept finales', ça fera un bon titre de film, plaisante ainsi le président Mourad Boudjellal, toujours aussi impressionné. On a la chance de l'avoir. J'ai rarement vu ça. Je le connais par coeur maintenant et je peux vous dire qu'avant d'arrêter, Bernard veut faire dix finales en cinq ans (son contrat au RCT prend fin en fait en juin 2016, NDLR)!

Même quand ça va très mal, poursuit Boudjellal, Bernard Laporte rehausse les objectifs quand d'autres se laisseraient un peu abattre, et s'applique à entretenir la flamme d'un groupe composé de joueurs d'expérience, qui ont tout gagné ou presque auparavant (Habana, Juan Smith, Giteau, Botha, Williams, Hayman...). Ils savent donc parfaitement comment aborder et gérer ces matches couperets.

Bernard Laporte, le manager de Toulon - 2015
Bernard Laporte, le manager de Toulon - 2015
  • Ambition et ressorts affectifs

L'objectif,un truc de dingue selon Mourad Boudjellal, est de réaliser un triplé en Coupe d'Europe, jamais réussi jusque-là. Cet argument revient comme un leitmotiv dans la bouche de joueurs qui trouvent dans cet objectif le carburant nécessaire à leur motivation. Mais pas seulement. "On veut tout donner pour que les joueurs qui vont raccrocher à la fin de la saison (Hayman, Botha, Williams) terminent en beauté. Pour Pierre (Mignoni, en partance pour Lyon, NDLR) aussi. Je voudrais tellement qu'il quitte le RCT avec le même souvenir que Jonny (Wilkinson, retraité après le titre européen de 2014)", confie ainsi l'ailier Bryan Habana.

  • Des retours qui comptent

Si le RCT a tout raflé ou presque ces deux dernières saisons, c'est aussi parce qu'il a pu compter aux moments-clés sur ses cadres. Dimanche, il enregistrera le retour de ses deux leaders naturels, Juan Martin Fernandez Lobbe pour les avants et Matt Giteau pour les trois-quarts. Longtemps absents sur blessures, l'Argentin et l'Australien remettent le bleu de chauffe au bon moment. Matt est tourné vers l'attaque. Il joue le jeu qu'on aime. Avec lui, on sait où on va. Quant à Juan, il fédère, il a un rôle moteur, il parle vrai, il est charismatique mais ne se met jamais en avant, se félicite Laporte.

Juan Martin Fernandez Lobbe, le troisième ligne de Toulon
Juan Martin Fernandez Lobbe, le troisième ligne de Toulon
  • Un déclin physique ?

Hormis à Grenoble samedi dernier en Championnat (34-25), les Varois ont semblé piocher physiquement lors des deux derniers mois. Laporte balaie l'hypothèse d'un déclin physique d'un revers de manche: Concernant le physique, on n'était pas inquiet car on a les données GPS des joueurs et on peut les comparer entre les premières et deuxièmes mi-temps. On ne voyait pas de baisse. En revanche, il y a eu des baisses mentales mais le fait de gagner la deuxième mi-temps à Grenoble nous a fait du bien. C'est donc a priori bien sans encombre que le rouleau-compresseur toulonnais prendra la route de Marseille.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?