Cudmore: "Si on ne vise pas le doublé Coupe d’Europe - Top 14, je ne vois pas l’intérêt"

  • Le deuxième ligne de Clermont, Jamie Cudmore
    Le deuxième ligne de Clermont, Jamie Cudmore
  • Jamie Cudmore lors de la victoire de Clermont sur le Munster
    Jamie Cudmore lors de la victoire de Clermont sur le Munster
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Comme d’habitude, Jamie Cudmore sera à la pointe du combat samedi face à Northampton. Le deuxième-ligne canadien de Clermont est l’un des joueurs les plus expérimentés du groupe et a disputé les quatre derniers quarts de finale de Coupe d’Europe joués par Clermont. Il se confie avant ce premier match couperet de la saison.

Jamie, ce match sera avant tout un immense combat...

Jamie CUDMORE: Bien sûr. On a vu en observant leurs derniers matchs qu’ils sont très forts au niveau des avants, et il faudra que l’on réponde présents dans le combat. C’est une équipe très complète, comme nous et il faudra rivaliser dans tous les secteurs. Mêlées, touches et ballons portés notamment. Et dans la guerre des rucks, il sera primordial pour nous de sortir les ballons rapidement.

Etes-vous impressionnés par cette équipe de Northampton?

J.C: Ils sont leaders de la Premiership et loin devant tout le monde, alors que nous bataillons pour rester en haut en Top14. Alex King (ex-ouvreur de Clermont), qui entraîne leurs lignes arrières leur apporte de la qualité, et comme il connaît bien la maison il va leur donner quelques astuces. Mais nous ne sommes pas impressionnés. C’est une équipe redoutable, en effet, et il faudra être très vigilants.

La médiocre performance au Stade français vous a-t-elle causé quelques inquiétudes cette semaine dans la préparation?

J.C: La motivation est là, la Coupe d’Europe c’est autre chose… Je suis désolé, mais en Top14, c’est difficile d’être au top niveau tous les weekends. C’est peut-être un problème mental. Mais ce quart de finale, on l’attend depuis un bon bout de temps et je peux vous dire que nous sommes prêts.

Jamie Cudmore lors de la victoire de Clermont sur le Munster
Jamie Cudmore lors de la victoire de Clermont sur le Munster

Avez-vous l’objectif de remporter la Champions Cup cette saison?

J.C: Bien sûr. Chaque joueur de rugby en France vise le titre. Et si on ne vise pas le doublé Coupe d’Europe - Top 14, je ne vois pas l’intérêt. C’est vrai que l’ASM a raté pas mal d’occasions ces dernières années, mais je ne regarde pas du tout le passé. Je regarde devant. Mais ça se construit match par match, pour d’abord être en finale et ça commence samedi.

Vous êtes l’un des rares joueurs clermontois à avoir disputé les quatre derniers quarts de finale de Coupe d’Europe. Cette expérience a-t-elle modifié votre approche de ces matchs, ou votre discours?

J.C: Non, je pense que je reste le même. Je n’ai pas changé ma façon de travailler ou de m’exprimer. S’il faut ajouter un mot pour aider le capitaine ou un mot de soutien pour les jeunes, je vais le faire parce que c’est important. Mais le principal pour moi reste de faire mon job comme il faut et montrer l’exemple. J’aborde toujours ces matchs éliminatoires de la même façon. Je mets tout en place pour essayer de donner le meilleur de moi-même. Parfois j’imagine que ça peut être plus facile parce que j’ai déjà vécu ce genre de rendez-vous, mais en fait c’est de plus en plus dur chaque année.

J'essaie de canaliser Seb Vahaamahina

Quelles différences y a-t-il entre Vern Cotter et Franck Azéma dans la préparation de ces matchs éliminatoires?

J.C: Franchement pas grand-chose. Il y a la même rigueur, la même attention portée à chaque détail… On voit peut-être un peu plus de sourires avec Franck mais on travaille dans la continuité. Franck poursuit tout ce que Vern a construit ici et Jonno Gibbes a apporté encore un peu plus de précision, mais les choses n’ont pas trop changé.

Clermont n’est pas la même équipe sans vous. Que pensez-vous apporter à vos coéquipiers quand vous êtes à leurs côtés sur le terrain?

J.C: Tout ce que je peux apporter à l’équipe, c’est un peu de confiance, d’agressivité, de précision. J’essaie de tout faire pour aider mon équipe à avancer. Si ça aide les autres, c’est tant mieux. On a pas mal de jeunes dans le groupe et je pense par exemple que Seb (Vahaamahina, ndlr) et moi sommes très complémentaires. C’est un jeune plein de talent, d’excitation et d’envie et j’essaie de le canaliser un peu. Parce que moi aussi, j’étais un peu trop dans l’excitation avant… Je pense que l’on a trouvé un bon équilibre entre la jeunesse et l’expérience.

Clermont déplore de nombreux blessés. Est-ce un désavantage à cette période?

J.C: Non… On a un groupe très complet et à chaque poste nous avons deux ou trois gars, quasiment tous internationaux. On a malheureusement perdu Camille (Lopez), mais on a Brock (James) et Mike (Delany) derrière... Il y a vraiment de la profondeur dans cette équipe. C’est sûr que c’est dommage de perdre des joueurs de cette qualité, mais leurs remplaçants ont le niveau, et je ne suis pas inquiet.

Courtney Lawes déclarait dans le quotidien La Montagne qu’il ne vous connaissait pas. Le connaissez-vous?

J.C: Non. Pas du tout… (silence)

Vos amis et votre famille au Canada suivent-ils vos matchs à la télé?

J.C: Oui, ils vont regarder. Ils ont mis du temps à comprendre ce que je faisais ici en Europe. Et il y a deux ou trois ans, ils se sont rendu compte qu’il y avait des gens dans les tribunes qui venaient assister à mes matchs! Ils pensaient que c’était comme la troisième division ici, avec 200 mecs autour du terrain, et que je jouais comme ça… Ils se sont rendu compte que c’est professionnel, un peu comme le hockey sur glace chez nous, et ils ont été vraiment étonnés!

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