Lorenzetti: "Ce ne sera pas dramatique si on perd chez les Ospreys"

  • Jacky Lorenzetti, le président du Racing-Metro - 18 octobre 2014
    Jacky Lorenzetti, le président du Racing-Metro - 18 octobre 2014
Publié le Mis à jour
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Le Racing dispute ce samedi un match décisif contre les Ospreys, dans l'optique d'une qualification pour les quarts de finale qu'il n'a jamais atteint. Sans minimiser l'importance de la rencontre, le président du club francilien Jacky Lorenzetti souhaite décharger son équipe d'une pression excessive.

Comme la saison passée après la dernière journée à Montpellier, vous avez haussé le ton après la défaite à domicile contre Oyonnax. Vos coups de gueule ont visiblement des effets positifs...

Jacky LORENZETTI: Ce n'est pourtant pas moi qui ai la plus grande gueule du Top 14 ! Je crois qu'il ne faut pas exagérer les effets de ces propos sur des excès de colère justifiés. Les coachs et les joueurs ont pris conscience de la réalité de la situation et se sont retrouvés un peu honteux de leur contre-performance contre Oyonnax. Ce que je souhaite, c'est de la constance. On arrive à faire de très gros matchs et être concurrent face de très grosses écuries et on se démobilise face à des équipes dites moins fortes. C'est un peu dommage mais on mûrit.

Êtes-vous satisfait de cette première partie de saison du Racing ?

J.L.: Si on ne veut s'attacher qu'au bilan strictement comptable, ce n'est pas mal. On est quatrième en Top 14 et en bonne position en Coupe d'Europe. Concernant le jeu, qui est impératif pour obtenir des bons résultats et s'inscrire durablement dans le haut du tableau, nous devons être plus réguliers. Je regrette un peu notre inconstance et le fait qu'on ne montre pas toujours la même générosité et les mêmes qualités.

On peut parler de déception pour nos Gallois...mais tout n'est pas terminé

Le Racing joue ce week-end un match décisif pour la qualification en coupe d'Europe. Est-ce que c'est pour vous le match le plus important depuis le début de la saison ?

J.L.: On ne va pas se mettre la pression plus que cela. On a déjà gagné nos deux premiers matchs donc nous avons encore un joker. Si on perd samedi, ce ne sera pas dramatique, on ne sera pas éliminé. Ce sera juste un rappel aux dures réalités du terrain. Maintenant, je suis d'accord, si on veut se rassurer dès à présent et prendre une option sur les quarts de finale, ce serait bien qu'on gagne.

Franchir enfin le cap des poules est-il primordial pour se rapprocher de clubs comme Toulon, Clermont ou Toulouse ?

J.L.: C'est évidemment très important pour nous. Le niveau de la coupe d'Europe est très élevé. Faire partie des huit derniers, c'est quelque chose de fort. Cela veut dire qu'on continue à grandir. Du point de vue de la notoriété, cela compte, et financièrement, ce n'est pas neutre non plus. C'est un tout.

Le Racing compte trois Gallois dans son effectif. Comment jugez-vous leur apport, pas toujours au niveau de ce qu'ils démontrent en sélection...

J.L.: On peut parler de déception. La problématique est que les Gallois jouent dans un contexte de franchises, avec leur équipe nationale qui constitue l'intérêt supérieur alors que la France est plus un pays de clubs. Les Gallois ont eu un peu plus de mal à s'adapter, notamment Dan Lydiate qui n'a pas réussi à le faire malgré son statut de grand joueur. Dan ne représentait que 25 % de notre effectif gallois. Il reste Phillips, Roberts et Charteris et ils seront sûrement sur la feuille de match samedi. On compte sur eux, tout n'est pas terminé. Certains sont encore en dedans mais j'ai confiance en eux.

On sera, je pense, aussi nombreux à encourager notre équipe au Mans qu'à Colombes

Vous évoquez le cas de Dan Lydiate, qui était en échec au Racing. Pourquoi ne pas avoir réclamé de contre-partie financière en échange de sa libération de contrat ?

J.L.: Cela ne sert à rien de garder des gens qui n'ont plus envie et que ne se trouvent pas bien pour différentes raisons. Dan ne jouait plus et cela se comprend. À partir du moment où on ne pouvait plus l'aligner, on a préféré laisser la possibilité au sportif de s'épanouir. Et puis c'était compliqué de demander une compensation financière aux Gallois.

Avez-vous sollicité vos Gallois pour qu'ils vous donnent des tuyaux pour le match de ce weekend, notamment Mike Phillips qui a joué pour les Ospreys ?

J.L.: Mike a joué là-bas il y a plusieurs années et l'effectif a changé. Mais effectivement, ils nous ont un peu éclairés sur quelques joueurs qu'ils côtoient notamment en sélection. Dan a dû faire la même chose de l'autre côté.

Jouer un match retour tout aussi décisif au Mans n'est-il pas un handicap sportif ?

J.L.: Je ne crois pas. J'ai fait le point mardi avec la billetterie du MM Arena qui m'a annoncé qu'environ 80 % des abonnés et des partenaires du Racing feraient le déplacement. On sera, je pense, aussi nombreux à encourager notre équipe qu'à Colombes. C'est donc une bonne nouvelle.

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