Labit: "On savait que Nigel Owens était toujours partie prenante des matchs"

  • Laurent Labit (Racing) - 27 mars 2015
    Laurent Labit (Racing) - 27 mars 2015
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Forcément abattu après la défaite sur la sirène du Racing face aux Saracens (11-12), Laurent Labit a déclaré "avoir vu arriver" la dernière pénalité offerte aux Anglais. L'entraîneur francilien regrette également le jugement de M. Owens sur l'essai refusé à Dimitri Szarzewski.

La déception doit être à la mesure du scenario très cruel pour le Racing...

Laurent LABIT: On se fait sanctionner sur la dernière situation et c'est très dur de perdre sur une décision comme cela, après ces 80 minutes et tout ce qu'on a mis dedans. Je pense qu'on a fait un temps de trop. On aurait pu sortir de chez nous ou essayer de rester debout sans faire de faute. En faisant une phase de poules quasi-parfaite, on s'est donné les moyens de recevoir le quart, ce qui devait être un avantage pour nous. On n'avait pas prévu que le huitième qualifié serait les Saracens, finaliste l'an dernier et qui ont montré sur ce match-là qu'ils avaient plus de maturité de d'expérience que nous. La dernière action en est la preuve.

Je me rappelle avoir déjà vu le Munster tenir cinq minutes comme cela et être champion d'Europe. Quand ce sont les clubs français, ce n'est visiblement pas possible.

Avez-vous vu venir cette dernière pénalité?

L.L: Sur chaque relance de jeu, on perdait un mètre. Le ruck d'avant la pénalité, on voit l'arbitre qui vient avertir nos joueurs de rester debout donc on a très bien compris ce que cela voulait dire. C'était évident qu'on allait se faire prendre sur le ruck d'après. On l'a vu arriver. C'est comme ça, les temps changent. Je me rappelle avoir déjà vu le Munster tenir cinq minutes comme cela et être champion d'Europe. Quand ce sont les clubs français, ce n'est visiblement pas possible.

Avez-vous l'impression de vous être fait voler la victoire?

L.L: Je ne vais pas rentrer là-dedans. La victoire, on l'avait et il fallait qu'on soit capable de mieux gérer cette dernière action. Au cours du match, contrairement aux Saracens qui se sont créés très peu de situations dangereuses, on finit deux fois dans l'en-but. Il nous a manqué de marquer pour leur faire mal. Le fait de ne pas réussir à scorer les maintient à portée de fusil et la dernière pénalité leur donne le ticket pour les quarts de finale.

Même si Dimitri n'aplatit pas, il y a au moins essai de pénalité, c'est obligatoire!

Il n'y a pas eu que cette dernière pénalité…

L.L: Sur le premier ballon porté qui termine dans l'en-but, la situation est flagrante et nette. Même si Dimitri (Szarzewski, ndlr) n'aplatit pas, il y a au moins essai de pénalité, c'est obligatoire! Hamilton plaque le joueur et un autre le prend au bras. C'est sûr qu'il y a en-avant mais il y a surtout faute. On aurait dû être récompensé là-dessus. Il y a eu d'autres situations que nous n'avons pas su concrétiser. On a été un peu trop pénalisé à mon goût. On savait que Nigel Owens était toujours partie prenante des matchs, c'est comme ça. Mais je ne peux rien lui reprocher sur la dernière action. En face, sans s'affoler, cette équipe est allée chercher la victoire. C'est avec ce genre de match qu'on grandit et on espère un jour faire partie des grands.

Le Racing sort de cette compétition en ayant mieux joué que les Sarries ce dimanche...

L.L: Les Saracens sont revenus en seconde mi-temps pour quasiment ne rien faire. Ils n'ont fait systématiquement que des ballons hauts en espérant qu'on soit maladroit à la réception. Nous avons été pénalisés treize fois, ce qui est beaucoup pour un match de ce niveau. C'est un coup au moral et évidemment une déception compte tenu du scenario. On a l'impression que tout a été contraire. Il faut désormais tourner la page et récupérer. On va désormais pouvoir se concentrer sur le championnat.

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