Azéma: "C'est trop tôt pour dire si on peut aller au bout"

On vous imagine comblé après une telle performance...

Franck AZEMA: Ce n'est que du bonheur, c'était notre premier match à élimination directe et être capable de l'aborder comme ça... On a montré beaucoup de maîtrise en première période notamment. C'est rare de savourer une mi-temps pleine comme ça, du bord de touche. J'espère qu'il y en aura d'autres, c'est moins dur à vivre. On a été sérieux de bout en bout. On avait l'ambition (de faire une telle entame), encore faut-il le réaliser. Depuis le début de la saison on travaille sérieusement pour ça, pour ce type de match. Ça fait plaisir de sortir une copie comme ça au bon moment.

Aviez-vous déjà vu vos joueurs accomplir une période aussi juste que la première?

F.A: La première mi-temps est peut-être une des meilleures qu'on ait réalisées cette saison. C'est vrai qu'on a été juste dans tout ce qu'on a entrepris, mais il y a aussi la férocité dans l'engagement, on a été affamé de la 1e à la 40e minute. La seconde a été moins aboutie, car le score était établi. Mais sur l'entame, tant défensivement qu'offensivement, c'est vraiment quelque chose de construit.

Votre équipe semble transfigurée en Coupe d'Europe, dont vous atteignez les demi-finales pour la quatrième année de suite. Pouvez-vous enfin aller au bout cette saison dans la compétition?

Quatre ans de suite, cela prouve qu'on travaille sur des bases solides. J'ai toujours dit en reprenant l'équipe en début de saison (il était auparavant adjoint, ndlr) qu'il était important qu'il y ait un socle solide. Il faut continuer dans ce sens-là, confirmer dans quinze jours. Il y a un gros moteur au sein du club, à travers la formation, le travail du staff et des joueurs. Et cette année, j'aime comment le calendrier de la Coupe d'Europe est fait: cela s'enchaîne assez vite sur les matchs éliminatoires (un mois entre les quarts et la finale, ndlr). En terme d'objectifs, c'est de suite palpable. C'est trop tôt pour dire si on peut aller au bout, on va prendre match après match. C'est le genre de choses qui est dit 100 fois par semaine, mais c'est la réalité. Donc on ne va pas voir plus loin. On sait que ce sera âpre dans quinze jours, que ce soit contre le Racing ou les Saracens. On ne va pas se projeter sur la fin de saison mais sur ce match-là, qu'on a mérité de jouer.