Bordeaux-Bègles doit absolument se relever pour espérer se qualifier

  • Lionel Beauxis et les Bordelais doivent relever la tête pour se qualifier en Champions Cup - mai 2015
    Lionel Beauxis et les Bordelais doivent relever la tête pour se qualifier en Champions Cup - mai 2015
  • Le deuxième ligne de Bordeaux-Bègles, Berend Botha - 23 mai 2015
    Le deuxième ligne de Bordeaux-Bègles, Berend Botha - 23 mai 2015
  • Yann Lesgourgues, le demi de mêlée de Bordeaux-Bègles - mai 2015
    Yann Lesgourgues, le demi de mêlée de Bordeaux-Bègles - mai 2015
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Anéantie par l'issue de son match contre Toulouse (22-23), l'UBB a tenté de se reconstruire mentalement cette semaine, à l'image de son manager, plus offensif que jamais à en découdre avec Gloucester, dimanche, lors du barrage européen.

C'est l'apanage des grands de ne pas douter. Mais Bordeaux-Bègles n'en est pas encore un. Il aurait pu le devenir grâce à cette pénalité sifflée en sa faveur face aux perches, à 22 mètres, sur la sirène du stade Ernest-Wallon, synonyme de 6e place en cas de réussite, de Champions Cup, de rêves, de mannes financières, d'invitations au banquet des plus grands. Mais l'UBB semble chat noir cette saison comme l'a fait observé Vincent Etcheto, l'entraîneur des lignes arrières, preuves et souvenirs à l'appui. Lionel Beauxis, préposé à l'exécution, n'est pas du genre à trembler avec ses 84 % de réussite cette saison en Top 14, le meilleur ratio parmi les buteurs. Et pourtant.

J'ai eu des grosses déceptions avec l'UBB, mais là, c'est le plus douloureux, estime le 3e ligne Hugh Chalmers, un des plus anciens du club. Le sport professionnel, ce n'est pas toujours les films américains. Comment digérer cet échec, ce ballon qui fuit les perches ? Comment évacuer cette frustration, comment reprendre goût ? Cela aurait été très dur, infernal même selon les mots du manager Raphaël Ibanez s'il n'y avait rien eu derrière, si ce n'est les vacances. La chance des Girondins réside dans la tenue de ce match de barrage pour la Champions Cup, contre les Anglais de Gloucester. Une consolation, une source de motivation... à condition de trouver les bons leviers.

Chalmers: "La rage contre Gloucester"

Si on le loupe, on va nourrir beaucoup de frustration, résume le président Laurent Marti. On avait les moyens de finir 6e, on a échoué, on ne va pas revenir dessus. Par contre, on peut tout rattraper dimanche, se qualifier pour la Champions Cup qui changerait complétement la vie du club et faire de cette saison une saison magique même si on n'aura pas joué notre quart de finale de championnat. Finir 7e et être en Champions Cup, je signe des deux mains. Voilà pour l'intérêt que porte l'UBB à cette session de rattrapage, pour lequel le staff ne veut voir que des joueurs concernés, qui ne lâcheront rien, qui ne se poseront pas de question, à l'image d'Ibanez.

Le deuxième ligne de Bordeaux-Bègles, Berend Botha - 23 mai 2015
Le deuxième ligne de Bordeaux-Bègles, Berend Botha - 23 mai 2015

Vous pensez vraiment que je peux tout perdre en moins d'une semaine, c'est mal me connaître et mal connaître l'état d'esprit des joueurs. Déjà moi, je ne vais pas lâcher le morceau, affirme le manager qui fait allusion à Toulouse, Gloucester, et, à titre plus personnel, à l'annonce du nom du prochain sélectionneur prévu ces jours-ci. Comment on ne pourrait pas avoir la rage contre Gloucester. Je ne pourrai pas comprendre après ce qui nous est arrivé à Toulouse, prolonge Chalmers, remonté.

Ils doivent plutôt réfléchir à la pénalité qu'ils mettront dans les prochains instants décisifs pour faire gagner l'équipe. (Ibañez)

Reste que les joueurs réagissent tous différement face aux événements. Question de caractère, de sensibilité, d'implication. Depuis samedi soir, Lionel Beauxis n'a pipé mot, discutant avec ses coéquipiers, avec Etcheto, mais refusant les sollicitations de la presse alors qu'il aurait pu se libérer d'un certain poids. Vu l'ampleur pris par son échec, est-ce bon de garder tout pour soi ? Sera-t-il à même de rebondir dimanche contre Gloucester ?

On n'a pas le temps de s'apesantir sur les états d'âme des joueurs, ce qui compte c'est leur capacité à se relever, confie Ibanez. Chacun a eu sa propre réflexion, peut-être que certains sont plus atteints que d'autres mais moi cela m'est égal. Lionel comme Pierre (Bernard) qui sont des buteurs de très haut niveau, doivent plutôt réfléchir à la pénalité ou à la transformation qu'ils mettront dans les instants décisifs sur les prochains matchs pour faire gagner l'équipe, c'est à ça qu'ils doivent penser.

Yann Lesgourgues, le demi de mêlée de Bordeaux-Bègles - mai 2015
Yann Lesgourgues, le demi de mêlée de Bordeaux-Bègles - mai 2015
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