Cette première édition de la Champions Cup a bouleversé bien des habitudes

• Toulouse, premier de chute contre un club français

Battus à Montpellier (26-27), les Toulousains ont encaissé leur premier revers contre un adversaire français dans la grande Coupe d'Europe (Champions Cup et ancienne H Cup). Sur les dix rencontres précédentes, ils avaient réussi à s'imposer à neuf reprises contre un match nul (contre Brive en 1997). De ses confrontations franco-françaises, les Haut-Garonnais avaient donc un bon souvenir jusqu'à présent puisqu'elles ont débouché sur trois titres contre : Perpignan (2003), Paris (2005) et Biarritz (2010).

• Wasps et Bath en mode diesel

On dit bien souvent que le début de campagne est important en Coupe d'Europe. Pourtant, fait exceptionnel, deux clubs ont réussi à se qualifier pour les quarts de finale après avoir pourtant commencé par deux défaites : les London Wasps (18 points) et Bath (19 points). C'est la première fois que cela arrive depuis la création de la Coupe d'Europe. Depuis l'introduction des points de bonus en 2003, aucune équipe n'avait été qualifiée avec moins de 19 points. Cette année, les Saracens ont même fait l'exploit de se qualifier avec... 17 unités au compteur.

• Des quarts sans le Munster ni Toulouse

Club le plus titré sur la scène européenne (4), Toulouse a chuté juste avant les quarts de finale pour la cinquième fois de son histoire (2001, 2002, 2007, 2013 et 2015). Le Munster, autre référence continentale a connu le même sort (1996, 1997, 1998, 2010 et 2015). Ces deux formations qui ont participé à toutes les éditions de la Coupe d'Europe seront donc absentes pour la première fois des quarts de finale lors de la même année. Un petit événement qui démontre aussi l'arrivée en force de nouvelles puissances émergentes ces dernières années (Bath, Toulon, Racing-Metro par exemple).

• Le Racing passe enfin le cap

Champion de France à cinq reprises, le Racing-Metro ne s'est pas encore construit un palmarès européen. Cette saison, les Franciliens effectuent leur cinquième campagne européenne et il s'agit de leur première qualification pour les quarts de finale. En 2010-11, les Racingmen ont participé à leur première H Cup après être passés par la case Challenge l'année d'avant. Et jusqu'à présent, ils n'avaient jamais franchi les poules : 3e en 2011, 4e en 2012, 3e en 2013 puis 4e en 2014. Hormis la saison 2012-13 où ils avaient fini avec un bilan à l'équilibre (3 victoires/3 défaites), c'est leur premier bilan positif (5 victoires, 1 nul). Ce qui leur a permis de terminer avec le meilleur premier toutes poules confondues (24 points).

• Un trio de tête signé Top 14

Malgré les dernières places de Montpellier (poule 4) et Castres (poule 2) ainsi que l'élimination de Toulouse (2e poule 4), les clubs français se sont montrés à leur avantage. Sortis leaders de leur groupe respectif, le Racing-Metro, Toulon et Clermont ont fini de très bons bilans. Et pour la première fois depuis l'entrée des Anglais dans la compétition, ils ont trusté les meilleurs places des qualifiés avec respectivement 24, 22 et également 22 points. Toulonnais et Clermontois ayant été départagés au goal average. Si les trois représentants hexagonaux recevront en quart, les Franciliens se déplaceront en demie, au contraire des deux autres.

• Ils ont réussi au moins des triplés durant la phase de groupes

Triplés : Darren Cave (Ulster contre Leicester), Steffon Armitage (Toulon contre l'Ulster), Matt Banahan (Bath contre Montpellier), DTH Van der Merwe (Glasgow contre Montpellier), Dimitri Szarzewski (Racing contre Trévise), Ken Pisi (Northampton contre Trévise), Samu Manoa (Northampton contre Trévise).

Quadruplés : George North (Northampton contre les Ospreys).