L'objectif de Toulouse, c'est désormais un quart à la maison

Par Rugbyrama
  • Yann David à la lutte avec Tim Swinson lors de la victoire de Toulouse à Glasgow
    Yann David à la lutte avec Tim Swinson lors de la victoire de Toulouse à Glasgow
  • Yannick Nyanga (Toulouse), maître des airs à Glasgow
    Yannick Nyanga (Toulouse), maître des airs à Glasgow
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En allant s'imposer à Glasgow, Toulouse s'est facilité la tâche pour la suite. Le quart de finale est presque en poche, le jouer à domicile est plus qu'envisageable.

Le jeu: cadenas et verrous de sortie

On ne va pas se mentir, ce n'était pas le match le plus spectaculaire de l'année. Loin de là. Le match aller à Toulouse avait déjà donné pas mal d'indications sur le jeu des Ecossais et leur capacité à ralentir les sorties de balles dans les rucks. Parfois (souvent) à la faute, les joueurs de Glasgow ont appliqué la même tactique ce samedi pour empêcher les Toulousains de développer le jeu. Les ailiers ont d'ailleurs dû trouver le temps long au Scotstoun Stadium. Du coup, les hommes de Guy Novès s'en sont remis au pied de Sébastien Bézy. En seconde période, les Ecossais ont mis un peu plus la main sur le ballon, sans pour autant parvenir à trouver percer le mur dressé par des Toulousains qui ne comptaient pas laisser la victoire leur échapper. Certainement qu'ils se satisferont de ces cinq dernières minutes où ils n'ont pas concédé le moindre mètre ni la moindre pénalité. Dans une rencontre particulièrement cadenacée, la défense toulousaine a été précieuse et disciplinée (10 pénalités concédées).

Les joueurs: les "gros" toulousains ont pesé, Bézy parfait au pied

Dans une partie qui s'est jouée avant tout devant, les Toulousains ont pu compter sur la puissance de leur pack. Gurthrö Steenkamp en tête. Le pilier sud-africain a livré 50 minutes pleines d'agressivité en défense. Dans la lignée de son excellent début de saison, Yoann Maestri, treize plaquages au compteur (meilleur plaqueur ex-aequo avec Doussain), a également été omniprésent dans toutes les phases de combat. Yannick Nyanga s'est, lui, occupé du secteur aérien, avec cinq prises en touche et un ballon volé à l'alignement adverse. Prestation très propre de Louis Picamoles, qui a parcouru 31 mètres ballon en main, et qui a surtout évité à Toulouse de trop subir sur les phases de rucks. Du côté des trois-quarts haut-garonnais, Sébastien Bézy a assuré face aux perches avec un 100% dans ses tentatives de pénalités. Un 4/4 au pied qui donne la victoire aux siens. Yann David s'est montré très précieux par sa capacité à avancer et à créer des points de fixations dans des moments où le jeu (parfois brouillon) l'imposait. Enfin, Clément Poitrenaud, comme à son habitude, a été irréprochable sous les chandelles écossaises.

Yannick Nyanga (Toulouse), maître des airs à Glasgow
Yannick Nyanga (Toulouse), maître des airs à Glasgow

Glasgow possède vraiment un bon ouvreur en la personne de Finn Russell. Très précis dans son jeu d'occupation et plutôt inspiré dans ses lancements de jeu, le buteur des Warriors a par contre manqué deux fois la cible, ce qui a coûté cher à son équipe. Le capitaine et numéro huit Josh Strauss, performant au match aller, a encore montré toute sa puissance. Le meilleur joueur écossais à signaler est l'arrière Stuart Hogg, toujours aussi rapide et puissant de par son jeu au pied. Excellentes rentrées des deux Fidjiens, Nikola Matawalu et Leone Nakarawa.

Le tournant qui n'a pas eu lieu: les Warriors ne vont pas en touche

Glasgow et Toulouse se disputent la 73e minute de jeu lorsque les Écossais bénéficient d'une pénalité dans le camp toulousain. Le score est alors de 6-12, en faveur des joueurs de Guy Novès. Les Warriors avaient donc deux choix à leur disposition: prendre les trois points ou aller en touche pour tenter de marquer un essai transformé et passer devant au tableau d'affichage. La première option fut privilégiée. Les Écossais finiront par mourir à trois points, n'ayant pas su scorer à nouveau dans les cinq dernières minutes.

La stat: 16

Avec ses quatre succès en autant de rencontres de poule, les Toulousains ont clairement mis un pied en quart de finale. Seuls les Harlequins et le Racing, qui n'ont pas encore joué leur quatrième rencontre, sont aussi invaincus. Et avec ses seize points, les Haut-Garonnais ont surtout les cartes en mains pour accrocher un quart de finale à domicile. Un avantage non négligeable.

Le tweet qui a tout compris

On l'a dit plus haut, le rythme de la rencontre n'a pas enchanté les spectateurs. Bien au contraire.

Le tweet

Fabien Pomiès et Ivan Petros

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