Begon: "Je ne peux pas croire qu’on ait une mauvaise mêlée"

  • L'entraîneur des avants de Grenoble, Sylvain Begon
    L'entraîneur des avants de Grenoble, Sylvain Begon
  • Sylvain Begon en compagnie de Fabrice Landreau
    Sylvain Begon en compagnie de Fabrice Landreau
Publié le Mis à jour
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L’entraîneur des avants de Grenoble, Sylvain Begon, déplore le manque de régularité de la mêlée du FCG, à son avantage contre Oyonnax mais en souffrance à Bordeaux samedi. Ces deux semaines de Challenge Cup, où le club isérois conserve une petite chance de qualification, doivent permettre de corriger le tir dans ce secteur ainsi qu’en défense. Avec le Top 14 et Brive en ligne de mire.

Avant de parler rugby, qu’avez-vous ressenti lors de la minute de silence avant le match face à l’UBB (34-16), où on a vu Grenoblois et Bordelais ensemble?

Sylvain BEGON: Beaucoup d’émotion, comme tous les Français je crois. On a senti que même si on était adversaires d’un jour, tout le monde s’est retrouvé. J’ai trouvé l’image des joueurs mélangés sur le terrain plutôt sympa et en tout cas appropriée à la situation. C’était bien.

Pour revenir au terrain, après une belle performance contre Oyonnax, comment expliquez-vous que vous ayez autant souffert en mêlée contre Bordeaux?

S.B: C’est vrai que nos deux prestations dans ce domaine-là sont trop différentes. L’état du terrain était le même pour les deux équipes. Malheureusement pour nous, on n’a jamais réussi à se mettre dans l’avancée. On est tombés contre une équipe de Bordeaux qui nous a bousculés dans ce secteur. Sans mêlée, il est compliqué de gagner à l’extérieur, on l’a appris encore à nos dépens ce week-end. On essaie d’amener des corrections, en tout cas dans nos attitudes, pour que ça soit mieux sur les prochains matchs.

En mêlée, il y a une grosse partie qui se joue dans la tête

Est-ce que le retour vidéo a permis de vous éclairer sur ce qui n’a pas fonctionné?

S.B: Oui et non. Ça avait bien fonctionné contre Oyonnax et on avait fait un retour vidéo où on s’était un peu dit les mêmes choses. Il y a une grosse partie qui se joue dans la tête. Après, on continue à travailler comme on le fait depuis le début de saison. Ce qui est problématique aujourd’hui, c’est qu’on est un peu sur le mode alternatif. Je suis persuadé que les Bordelais ont une bonne mêlée, mais je ne peux pas croire qu’on ait une mauvaise mêlée non plus. On a deux semaines pour corriger tout ça.

La défense a aussi été mise à mal, avec des montées pas toujours coordonnées…

S.B: Oui, sur la contre-attaque de Beauxis (à la 9e minute, ndlr), il y a un plaquage raté, à ce moment-là on est à 14 (carton jaune à Julien Caminati, ndlr), on tape du mauvais côté, le côté où il n’y a pas d’ailier. En plus, on savait que cette équipe de Bordeaux a de grosses qualités sur les ballons de contre-attaque. On s’est encore fait piéger. Et puis on a pris un deuxième essai sur un renversement après une touche à cinq, qu’on avait vu maintes et maintes fois à la vidéo. C’est simplement une erreur individuelle, un joueur est venu couper la ligne, qui a ouvert un boulevard à l’attaque bordelaise. Toutes ces choses peuvent être gommées, il n’y a rien d’insurmontable. On va continuer à travailler pour trouver des solutions et ne plus se faire prendre sur ce genre de mouvements.

Aujourd’hui, on a encore la tête au Top 14

Pourtant, vous aviez réussi une entame de match idéale en marquant un essai transformé dès la troisième minute de jeu. En général, c’est bon signe…

S.B: En général, c’est bon signe, mais en l’occurrence… C’est toujours bon signe de bien débuter. On a vu une équipe qui était venue pour mettre son jeu en place. C’est ce qui nous a fait plaisir dans les premières minutes de jeu, après, malheureusement, entre l’envie de bien faire et la réalisation, il y a parfois des écarts importants. Les pénalités en mêlée, de nombreuses erreurs, des fautes stupides… Quand on fait autant d’erreurs, on ne peut pas espérer s’imposer à Bordeaux ou chez n’importe quelle autre équipe du championnat.

Sylvain Begon en compagnie de Fabrice Landreau
Sylvain Begon en compagnie de Fabrice Landreau

Pendant deux semaines, place à la Challenge Cup. Est-ce que vous conservez un petit espoir de qualification dans cette compétition?

S.B: Oui, je crois que si l'on gagne nos deux prochains matchs (London Irish et Cardiff, les deux équipes ont quatre points d’avance sur le FCG, ndlr), on peut effectivement se qualifier, mais aujourd’hui on a encore la tête au Top 14. On va profiter de ces deux matchs pour travailler, avec des garçons qui ont eu peu de temps de jeu. C’est un peu notre philosophie. Si l'on fait des bons matchs, que l’on gagne et que l’on se qualifie, on prendra la qualification avec plaisir. Au jour d’aujourd’hui, on a quinze jours pour bien préparer le déplacement à Brive et se remettre sur les bons rails en Top 14.

Quels seront les objectifs pour votre déplacement samedi chez les London Irish?

S.B: Faire un bon match, être présent sur le terrain, mettre en place notre jeu, corriger les lacunes vues sur le dernier match contre Bordeaux et faire moins de fautes, être plus disciplinés. Essayer d’avoir aussi un effectif le plus homogène possible pour aborder cette dernière ligne droite en championnat. L’idée est que tout le monde ait du temps du jeu et que quand on va attaquer la dernière ligne droite, on ait le maximum de monde sur le pont pour finir de la meilleure façon possible.

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