Landreau: "La Challenge Cup, un vrai laboratoire"

Le match de Brive (26-25)

On a retenu plutôt un bon match dans l’engagement par rapport à la déconvenue de Castres (10-51). On a retrouvé des vraies valeurs, ce qui était bien. La conduite du match, dans l’ensemble, a été plutôt convenable. Après, c’est dommage d’avoir un petit peu déjoué, de ne pas avoir adopté la bonne stratégie sur les trente dernières minutes parce qu’on s’est fait peur (Le FCG menait 23-10). L’essentiel est que les quatre points soient là. Ça va nous permettre de progresser, de corriger ce qui n’allait pas contre Brive et chercher à se fixer d’autres objectifs pour les prochains matchs. Comptablement, c’est plutôt une bonne opération.

Le bilan du FCG après neuf rencontres de Top 14 (24 points)

A part Oyonnax qu’on n’a pas reçu, Lyon qu’on va recevoir prochainement (7 ou 8 novembre), on aura reçu toutes les équipes de notre championnat lors de la phase aller. Pour nous, c’est très important de ne pas perdre à domicile contre nos concurrents directs. Le bilan comptable est bien mais on n’a pas eu un calendrier aussi dur que d’autres équipes. Même si on n’a pas été épargné par les blessures (en première ligne et en troisième ligne particulièrement, ndlr), comptablement parlant on s’en sort pas mal.

Je serai content un jour de pouvoir disputer des phases finales avec Grenoble en Coupe d’Europe

Son regard sur l’European Rugby Challenge Cup

L’aspect sportif est très intéressant. Jouer contre des équipes britanniques, c’est pour nous une véritable bouffée d’oxygène parce que c’est une culture et une vision différentes. Ce ne sont pas les mêmes championnats. Il n’y a pas la même incidence et la même pression qu’on peut avoir en Top 14. C’est aussi plus ouvert sur le jeu que cela peut l’être en championnat. Il y a tellement d’enjeux en Top 14, fixés que sur le résultat, que ça freine un peu les envies de faire un rugby total. C’est bien aussi de se juger pour nous. On apprend souvent beaucoup de ces équipes étrangères. C’est sûr qu’aujourd’hui on n’a pas pléthore de joueurs pour pouvoir jouer les deux tableaux. Mais je serai content un jour de pouvoir disputer des phases finales avec Grenoble en Coupe d’Europe. C’est une autre approche. Et puis c’est valorisant, ça nous permet de nous faire connaître au niveau européen. C’est important de faire parler de Grenoble et de montrer ce qu’on est capables de faire.

Les ambitions de Grenoble dans sa poule

Ça va être encore une bonne expérience. Dans notre poule, on a Cardiff et les London Irish (plus Rovigo), où il y a des internationaux. Ce sont des sélections. C’est bien de se confronter à ce genre d’équipes. Ces deux dernières années, on s’est toujours lâché sur cette compétition. Cette année, notre jeu va peut-être plus correspondre aux équipes qu’on va rencontrer mais ce qui ne va pas changer, c’est la conquête du ballon. Il faudra être malgré tout très performant en conquête et très cohérent sur l’aspect défensif, ce qui nous a coûté très cher l’année dernière contre les London Wasps. On a pris une correction sur les deux matches (7-47 à domicile et 12-32 à Londres) qui était assez impressionnante. On était sortis honteux, sans avoir montré notre vrai visage. On espère que cette année on sera meilleurs sur cet aspect-là. Pour nous, ces matches, c’est un vrai un laboratoire. Quand on connaît la suite de notre programme après la Coupe d’Europe, avec un déplacement à Toulon et la réception de Lyon, ces matchs de Coupe d’Europe sont à prendre très au sérieux.