Oyonnax-Brive, l’heure de la répétition générale

  • Maxime Le Bourhis, l'arrière d'Oyonnax
    Maxime Le Bourhis, l'arrière d'Oyonnax
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Le stade Charles-Mathon servira de scène européenne à l’acte II d’un spectacle en trois représentations entre Oyonnax et Brive et comme au théâtre, c’est la dernière qui sera la plus importante, sur la scène nationale. Mais l’USO ne veut pas décevoir son public, elle promet du spectacle ce samedi.

Les Oyomen avaient fait une promesse, ils ne galvauderont pas la Coupe d’Europe et jusqu’ici, on peut dire qu’ils ont tenu parole. Leur parcours en Challenge Cup fait état de deux victoires à Parme et à Brive pour une défaite à domicile face à une belle équipe de Gloucester, et c’est donc dans une bonne posture que l’USO aborde son deuxième rendez-vous face aux Corréziens. Oui, elle prend cette année le pari de la scène européenne. Avant ses débuts continentaux cette saison, Oyonnax restait sur quatre défaites de rang, la dynamique est aujourd’hui inverse.

Quand tu gagnes, cela devient une habitude et on avait besoin de retrouver cette habitude, témoigne Jo El Abd, l’entraineur des avants et de la défense. Peut-on en dire de même de l’adversaire ? Ce n’est pas l’avis du deuxième ligne Thibault Lassalle à l’issue du premier match : ils ont complètement lâché mais ils vont s’accrocher. On sait très bien que leur priorité, c’est le match du week-end prochain et qu’ils ont presque abandonné les deux premiers. Mais ce rendez-vous est pourtant la priorité des deux formations, sauf qu’elles n’ont pas la même approche, selon le futur Toulonnais qui fait son retour.

La Coupe d’Europe, pas un cadeau mais un outil pour progresser

Justement, la gestion de l’effectif, voilà tout l’intérêt de ces deux premières confrontations. Il ne faut pas trop en dire. Il n’y a pas de choses cachées dans le système de jeu mais plutôt dans les effectifs , explique l’arrière Maxime Le Bourhis. Car si chaque duel est fatalement différent de l’autre, on sait très bien que les équipes alignées en Challenge Cup ne seront pas celles du Top 14. Sur la quinzaine, il fallait continuer à garder cette dynamique positive et faire en sorte que tout le monde se remette en selle. On n’est pas là pour faire des cadeaux, donner du temps de jeu à des joueurs pour leur faire plaisir, on est vraiment sur un travail d’équipe, de façon globale. Des joueurs blessés ou qui ont moins de jeu, ont besoin de jouer pour retrouver leur meilleur niveau, pour avoir le plus de postulants possibles en Top 14 , analyse le coach des arrières Frédéric Charrier.

Il y a une volonté de la part des deux équipes de mettre en place son jeu, de travailler des choses différentes qu’en championnat. On passe plus de temps sur notre jeu que celui de l’adversaire; rajoute t-il, pour en tirer profit plus tard. Pour preuve, le fait que toutes les pénalités n’ont pas été tapées la semaine passée. Et cela semble fonctionner car depuis Parme et Gloucester les 18 et 25 octobre, Oyonnax est plus précis, notamment en défense, ce qui lui a permis ensuite de quitter la zone de relégation en Top 14. La recherche du détail à corriger car on n’est jamais satisfait, insiste El Abd. Aussi, cela a remis du baume au cœur à l’équipe dans des moments difficiles, rajoute Le Bourhis qui adhère à cette approche. Il y a une super ambiance dans le groupe et dès que ça tourne, les mecs sont sur le terrain pour s’envoyer. On essaye de rendre ça intéressant et attrayant. Ça nous permet de nous lâcher et cela donne plus de folie . Il est clair qu’avec moins de pression, les rencontres sont parfois plus spectaculaires, avec davantage de jeu. Cela peut surtout permettre à l’USO de décrocher son billet pour les quarts de finale, et quoi qu’on en dise, elle ne va pas s’en priver !

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