Sûre de ses forces, l'Irlande compte enfin battre les Bleus en Coupe du monde

  • Keith Earls (Irlande) face à l'Italie - le 4 octobre 2015
    Keith Earls (Irlande) face à l'Italie - le 4 octobre 2015
  • Jonathan Sexton (Irlande) face à l'Italie - le 4 octobre 2015
    Jonathan Sexton (Irlande) face à l'Italie - le 4 octobre 2015
  • Paul O'Connell (Irlande) face à l'Italie - le 4 octobre 2015
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  • Rob Kearney (Irlande) face au Canada - 19 septembre 2015
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  • Joe Schmidt (Irlande) en conférence de presse
    Joe Schmidt (Irlande) en conférence de presse
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COUPE DU MONDE - Si elle est n'avance pas le torse bombé, l'Irlande semble malgré tout avoir quelques certitudes. Et pour la première fois en Coupe du Monde elle ne se présente pas aux Bleus en victime expiatoire.

"Sexton will be the target"

Traduisez, "Sexton sera la cible". Joe Schmidt a prévenu son demi d’ouverture (qui s’en doutait un peu) : il va passer 80 minutes sous le feu nourri des déménageurs tricolores. Tout ce que la France compte de joueurs de fort tonnage sera catapulté en direction de Sexton. Rien de bien nouveau au demeurant puisque depuis plusieurs saisons déjà le demi d’ouverture essuie toutes sortes de tempêtes au milieu de terrain. Des grains qui lui ont valu de rester à quai en raison de sérieuses commotions cérébrales.* Il sait qu’il sera pris pour cible mais il n’est pas du genre à s’écarter affirme Joe Schmidt. Au milieu il devrait notamment croiser Bastareaud et Picamoles qui savent qu’affaiblir la courroie de distribution et le buteur Irlandais pourrait être une des clés du match. Samedi en fin de matinée pour le "captain run", Sexton est rentré sur la pelouse du Millenium regard noir, traits tendus et bonnet vissé sur le crane. Pour lui le match a déjà commencé.

Jonathan Sexton (Irlande) face à l'Italie - le 4 octobre 2015
Jonathan Sexton (Irlande) face à l'Italie - le 4 octobre 2015

Quel jeu ?

La touche est sans conteste possible une des rampes de lancement les plus sûres des Irlandais. Il est quasiment impossible depuis le début de la compétition de leur prendre un ballon en touche. En revanche leur contre fonctionne plutôt bien avec près de 2,7 munitions volées à l’adversaire. Pour informations en ayant rencontré les mêmes adversaires au premier tour, les Bleus n’ont chapardé que 1,3 ballons par match. En mêlée, les chiffres parlent également en faveur des Irlandais qui n’ont perdus que 0,3 ballons par matchs contre 1,3 pour les Bleus. Mais ce ne sont que des chiffres… Et au-delà des chiffres nous attendons de voir ce que Joe Schmidt en mis en place : du jeu au pied haut sur Dulin et Nakaitaci ? Peut-être. Du combat d’avants ? Assurément.

Paul O'Connell (Irlande) face à l'Italie - le 4 octobre 2015
Paul O'Connell (Irlande) face à l'Italie - le 4 octobre 2015

Les choix de Joe Schmidt

Plus nous allons avancer dans la compétition et plus les ajustements seront rares. Joe Schmidt a procédé à trois changements : l’expérimenté Healy remplace McGrath en première ligne. Rob Kearney reprend ses prérogatives à l’arrière et par voie de conséquences envoie Zebo en tribune. Nous avions le choix entre Zebo et Fitzgerald sur le banc ; nous avons opté pour Fitzgerald qui peut couvrir les postes d’ailiers, de centre et d’arrière détaille Schmidt. En revanche le centre Jared Payne, blessé au pied contre la Roumanie, est forfait pour le reste de la compétition. Petite "surprise", le retour du deuxième ligne Davin Toner qui prend la place de Henderson dans le XV de départ. Surprise dans la mesure où Henderson a réalisé un match plein face à l’Italie. A en croire Schmidt l’encadrement irlandais a longtemps hésité avant de porter son choix sur Toner. Au final ses 2.08 m dans l’alignement sont un argument que les techniciens verts n’ont pas pu occulter.

Rob Kearney (Irlande) face au Canada - 19 septembre 2015
Rob Kearney (Irlande) face au Canada - 19 septembre 2015

Une approche troublante

N’est pas Australien qui veut ! Les Irlandais n’en sont pas au niveau des Wallabies et n’effectuent pas l’entraînement du capitaine au son de U2 comme ont pu le faire les Australiens avec AC/DC, juste avant de corriger les Anglais. Pour autant les Trèfles semblent bien verts et ne paraissent pas souffrir d’un quelconque stress. Mais lorsqu’on gratte le verni, on se rend compte que ce France – Irlande est un sommet : c’est sans conteste un de matches les plus importants de ma carrière assure Kearney au pédigrée plutôt fourni (65 sélections et Lion Britannique). Et quand Schmidt sent que le stress tord l’estomac de ses protégés il tempère en rappelant qu’il y a deux ans, l’Irlande avait remporté un match tout aussi important face à l’équipe de France dans le Tournoi (22 – 20 au Stade de France). Mais dimanche il ne sera plus guère question de Tournoi… D’ailleurs en début de semaine Joe Schmidt, sentant le moment important, a fait appel à quelques anciennes gloires du sport Irlandais : Sonia O’Sullivan, Tony McCoy ou Niall Quinn. Si le nom de ces légendes ne raisonne pas à nos oreilles, il a trouvé écho auprès des joueurs irlandais, sincèrement touchés du soutien émanant des glorieux anciens.

Joe Schmidt (Irlande) en conférence de presse
Joe Schmidt (Irlande) en conférence de presse

De notre envoyé spécial à Cardiff Julien Puyuelo

*Il a notamment été absent douze semaines entre le 22 novembre 2014 et le 14 février 2015

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