Se montrer à son avantage tout en jouant la carte collective, voici désormais la tâche des Bleus

Douze. C’est le nombre de jours qui restent à PSA et à son équipe technique pour coucher les noms des 31 joueurs retenus pour disputer la Coupe du monde. S’il a déjà certainement sa petite idée sur la question, on imagine qu’il attend des confirmations, des validations ou des remises en question. Cinq joueurs présents depuis le 6 juillet devront donc quitter l’aventure le 23 août. Un crève-cœur après avoir sué sang et eau pendant de longues semaines…

Si parmi les 36 joueurs présents depuis le début de l’été, certains ont validé leur ticket pour la Coupe du Monde, la situation n’est pas aussi limpide pour tous. Certains ont visiblement marqué des points lors de la préparation: Picamoles et Parra, pour ne citer qu’eux, semblent être en ballotage favorable mais au centre par exemple, la concurrence est féroce.

Il paraît improbable de se passer de Fofana et Bastareaud. Dès lors, Lamerat, Dumoulin et Fickou vont devoir gagner leur place. On le gère bien car on sait tous que ça se passe déjà comme ça en club, assure Rémi Lamerat, donc il n’est pas question de jouer la carte personnelle. Il faut bien sûr donner le meilleur de soi-même mais toujours dans le but d’apporter au collectif. Les performances individuelles seront scrutées mais il faut bien comprendre que si collectivement, on fait un bon match, ça aidera à faire partie du groupe des 31.

Leurs adversaires directs sont aussi leurs coéquipiers

Alors oui, le rugby est un sport éminemment collectif et oui, le collectif doit prendre le pas sur l’individu mais il n’en reste pas moins que le 23 août approche à grands pas et que les décisions se prennent en ce moment… Trouver sa place collectivement pour se faire remarquer individuellement, une vraie gageure… Là est le défi: demeurer aux services de l’équipe sans mettre un voile sur ses chances de disputer une Coupe du Monde.

Bien sûr, on peut envisager que ceux qui visent le même poste que moi sont des concurrents mais si on est dans cet état d’esprit, il vaut mieux faire du tennis ou un sport individuel. On sait tous très bien que sans les autres, on n’est rien. Dans une équipe de quinze, il y a deux centres et nous sommes cinq à postuler pour deux places mais celui qui veut trouver la solution individuellement se trompe, poursuit le Castrais.

A douze jours de la publication de la liste, on se dit pourtant que l’envie doit être grande, et c’est humain, de tirer un petit bout de la couverture à soi. Mais le rugby ne le tolère pas….