C'est une réalité, la presse anglaise veut la peau de Lancaster

  • Le sélectionneur anglais Stuart Lancaster face à la presse
    Le sélectionneur anglais Stuart Lancaster face à la presse
  • Andy Farrell, l'entraîneur des trois-quarts de l'Angleterre
    Andy Farrell, l'entraîneur des trois-quarts de l'Angleterre
  • Stuart Lancaster (Manager XV d'Angleterre) après la défaite face à l'Australie - le 3 octobre 2015
    Stuart Lancaster (Manager XV d'Angleterre) après la défaite face à l'Australie - le 3 octobre 2015
Publié le Mis à jour
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COUPE DU MONDE Difficile d'être sélectionneur du XV de la Rose par les temps qui courent. Chef de meute de la première nation à ne pas sortir des poules d'une Coupe du monde qu'elle accueille, Stuart Lancaster est la cible de la presse anglaise qui réclame haut et fort son départ.

Il ne pourra pas survivre à cela. En off, un journaliste anglais nous résume la pensée de ses confrères. Stuart Lancaster, dont le contrat avec sa fédération court jusqu'en 2020, est sur la sellette depuis l'élimination historique du XV de la Rose, qui sera effective à l'issue de la phase de poules. En bout de planche du galion de sa Majesté, l'ancien entraîneur de Leeds est sommé de se jeter à la mer par les journalistes anglais. Les mêmes qui louaient début de compétition son travail pour assainir l'image d'une équipe anglaise jadis décriée pour ses frasques extra-sportives.

Diviser pour mieux régner

Déjà, à cette époque, le visage de Sky Sports Philipp Edwards nous prévenait que l'Angleterre ne pardonnerait pas à son sélectionneur de ne pas atteindre au moins les quarts de finale. Une fiction d'horreur devenue réalité depuis samedi soir. Le pays est humilié, il s'agit de trouver un coupable à ce fiasco et c'est naturellement vers la tête pensante du projet anglais que tous les regards se sont portés. Lundi, le Times titrait : "Pourquoi il doit partir" et publiait déjà la liste de ses potentiels successeurs.

Andy Farrell, l'entraîneur des trois-quarts de l'Angleterre
Andy Farrell, l'entraîneur des trois-quarts de l'Angleterre

Depuis le début de la semaine, tout est mis en œuvre pour isoler Lancaster. Dans ce but précis, la presse anglaise a d'abord tenté de diviser son vestiaire et son staff. D'abord en rendant public les doutes de certains joueurs sur la pertinence de Sam Burgess, puis en affirmant que son adjoint Andy Farrell avait mis la main sur la composition de l'équipe pour mieux y intégrer son fils, Owen. Venu s'exprimer en conférence de presse, Farrell père a dû démentir fermement, rappelant que Stuart avait toujours le dernier mot . Il a aussi été contraint de recadrer un confrère un peu trop direct sur un possible conflit d'intérêt vis-à-vis de son ouvreur de fiston.

Lancaster: "La dernière impression laissée doit être bonne"

Face à ses bourreaux, Stuart Lancaster a opté pour une stratégie flegmatique. Pas d'esclandre, pas de tu m'emmerdes avec ta question, le sélectionneur anglais glisse sur les questions gênantes en se retranchant derrière le dernier rendez-vous face à l'Uruguay : L'importance de ce match à Manchester est conséquente. Il y a eu évidemment un énorme sentiment de déception après la défaite contre l'Australie, mais il y en a un tout aussi important désormais qui est que la dernière impression laissée doit être bonne. Il est primordial de donner une dernière image positive et la façon dont l'équipe doit attaquer ce match doit refléter cela .

Stuart Lancaster (Manager XV d'Angleterre) après la défaite face à l'Australie - le 3 octobre 2015
Stuart Lancaster (Manager XV d'Angleterre) après la défaite face à l'Australie - le 3 octobre 2015

Pas chien, Lancaster a quand même donné un os à ronger à l'assistance ce mardi, après que le journaliste de Sky lui ait demandé ce qu'il aurait pu faire différemment durant la compétition : Battre le pays de Galles et l'Australie, a-t-il répondu avec le sourire. Plus sérieusement, nous menions 22-12 à une demi-heure de la fin face aux Gallois. Ce n'était pas une question de nombre de sélections ou de choix de joueurs, nous aurions dû réussir à garder cette position. Pour l'Australie, comme je l'ai dit aux joueurs, c'était certainement la meilleure équipe qu'on ait joué depuis quatre ans. Mes regrets viennent plus du match précédent . Ce match où George Ford a été destitué au profit d'Owen Farrell, un autre choix que lui reproche aujourd'hui la presse anglaise. D'ici les prochains jours, tout sera de toute façon bon à prendre pour faire tomber l'actuel sélectionneur du XV de la Rose.

De notre envoyé spécial à Bagshot, Anthony TALLIEU

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