Pour Quesada, voir l'Argentine se mêler à la victoire finale est tout sauf impossible

  • Gonzalo Quesada - septembre 2015
    Gonzalo Quesada - septembre 2015
  • Javier Ortega (Argentine) - 14 septembre 2015
    Javier Ortega (Argentine) - 14 septembre 2015
  • Horacio Agulla, l'ailier de l'Argentine
    Horacio Agulla, l'ailier de l'Argentine
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L'Argentine débute dimanche sa Coupe du monde par le grand favori, la Nouvelle-Zélande. Pour rugbyrama.fr, Gonzalo Quesada, ancien ouvreur des Pumas et actuel directeur sportif du Stade français, décrypte cette Albiceleste aux ambitions légitimes dans ce Mondial.

D'année en année, les progrès sont clairs

Quand je me rappelle mes années avec les Pumas, je me souviens que notre grand combat était d'avoir le droit de disputer une grande compétition. Nous n'avions que les Tournées de juin et de novembre, un tournoi panaméricain et d'autres petites compétitions qu'on essayait d'inventer. L'intégration de l'Argentine dans le Four Nations a été déterminante. Le premier a été très dur pour les Pumas, mais petit à petit ce niveau de compétition a permis que des joueurs qui évoluent en Europe, ou même en Argentine, où c'est bien mieux organisé qu'avant, puissent rivaliser.

D'année en année, les progrès sont clairs. L'objectif est que l'équipe devienne de plus en plus offensive, de moins en moins prévisible et de plus en plus efficace dans les zones de rucks. Dernièrement, la victoire au Stade de France contre les Bleus a été très importante et sympathique pour les Argentins. Le dernier succès en Afrique du Sud, le premier dans l'histoire des Pumas contre les Springboks, et pas contre l'équipe B, les a mis dans une très belle situation pour démarrer la Coupe du monde.

Javier Ortega (Argentine) - 14 septembre 2015
Javier Ortega (Argentine) - 14 septembre 2015
Si la Nouvelle-Zélande ne prend pas le score rapidement, cela peut donner un match très sympa

La Nouvelle-Zélande est la meilleure équipe du monde depuis que ce sport existe. Maintenant, les Pumas ont bien géré leur préparation, avec des temps de repos pour se régénérer. Daniel Hourcade a aussi fait souffler certains cadres durant le Rugby Championship. Je sens en revanche que les Blacks ont joué cette compétition avec les mêmes joueurs qui ont terminé le Super XV, peut-être par rapport à des engagement économiques.

Cela fait très longtemps que l'Argentine a ciblé ce match à Wembley, qui sera l'un des moments les plus forts de la Coupe du monde. Elle jouera sans regarder les Blacks, du fait de l'habitude de les rencontrer lors du Four Nations. Ils sont plus forts que les Pumas, c'est une évidence, mais ils doivent aussi avoir la certitude qu'ils devront cravacher. S'ils ne prennent pas le score rapidement, cela peut donner un match très sympa.

Horacio Agulla, l'ailier de l'Argentine
Horacio Agulla, l'ailier de l'Argentine
Voir les Pumas en demi-finale n'est donc pas impossible

Les générations 1999 et 2007 ont marqué les Pumas. Celle de 2007, qui a terminé troisième du Mondial en France en battant les Bleus au Parc des Princes, a véritablement lancé la suivante en 2011 et même celle qui prépare 2015. L'Argentine doit logiquement terminer deuxième de sa poule, car ce sera compliqué de passer devant les Blacks.

Elle rencontrerait alors normalement la France, du moins c'est ce que j'espère et que j'imagine. Je connais bien l'histoire des France-Argentine et je sais que tout est possible. Voir les Pumas en demi-finale n'est donc pas impossible. La nouveauté par rapport à 2007 et 2011 est qu'il y a cette fois l'expérience de jouer les grosses nations du Sud. Face à elles, rien n'est écrit d'avance. Il y a donc des chances pour que l'Argentine se mêle à la bagarre finale.

Propos recueillis par nos envoyés spéciaux à Londres, Anthony Tallieu et Vincent Péré-Lahaille.

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