Les Bleus l'ont compris: Leur salut passera par la défense

  • Pascal Papé (XV de France) face à l'Ecosse - septembre 2015
    Pascal Papé (XV de France) face à l'Ecosse - septembre 2015
Publié le Mis à jour
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COUPE DU MONDE - Samedi (21 heures), pour son premier match de la Coupe du monde face à l’Italie, le XV de France n’aura pas droit à l’erreur. Entre concentration et pression, les Bleus sont conscients de l’enjeu avec pour principale force: la défense.

Un déluge s’abat sur la Trinity School de Croydon. En file indienne, les joueurs du XV de France rasent les murs pour s’engouffrer dans un cagibi aménagé en salle de musculation. Un décorum tristounet à l’image du jeu tricolore, fade, prévisible, récité. Ça tombe bien, avec seulement trois essais inscrits lors de leur match préparatoire, les petits soldats de Philippe Saint-André ont bien compris que leur salut passerait avant tout par leur défense. Le seul point, avec la discipline, qui allège - un peu - le constat inquiétant du potentiel français. On sait qu’il y a encore quelques réglages à faire, concède le talonneur Guilhem Guirado. Il nous reste du peaufinage à faire pour tout donner samedi. On essaie encore de trouver des repères communs. Il nous manque encore un peu de liant mais il nous reste encore trois jours pour trouver tout ça.

#XVdeFrance Séance intense ce matin pour les Bleus. Les tricolores ne se ménagent pas pour préparer le match #FRAITA! pic.twitter.com/3o58xfy3Lh

— France Rugby (@FranceRugby) September 16, 2015

Guirado: "On essaie encore de trouver des repères communs"

Ce "tout ça" qui résume assez bien ce XV de France en quête permanente d’un tout sans trop savoir comment y parvenir. Samedi sur la pelouse grasse de Twickenham, les Bleus devront dissiper trois ans et demi de doute. On voit au niveau des entraînements qu’il y a encore plus de concentration, assure Guirado. On sent que l’événement est là. On s’est bien préparé depuis deux mois avec de bons matches amicaux. Mais c’est sûr que de se mettre une énorme pression et de tout faire très bien à l’entraînement, ce n’est jamais très bon. Tous les joueurs en sont conscients. Le capitaine Thierry Dusautoir aura sans doute rappelé à ses hommes la défaite inaugurale du XV de France en 2007 face à l’Argentine sans parler de la piteuse victoire face au Japon en 2011. C’est difficile de rentrer dans une Coupe du monde, avoue Dimitri Szarzewki. Mais on a tous les éléments pour réussir un grand match. J’ai le sentiment que tout le monde est prêt.

Zéro risque ?

Entre les lignes, les Bleus ont surtout conscience que ce match piège face aux Italiens, même privés de Sergio Parisse, ne s’offrira à eux quand appliquant à la lettre le pragmatisme étriqué de leur sélectionneur-manager. La meilleure façon de nous préparer, c’est de croire en nous. On va croire en notre défense, lâche le talonneur du Rugby Club Toulonnais. On a été plutôt présents sur les trois matches amicaux. Pourvu que ça continue. Il faut empêcher les Italiens de jouer. On ne va pas trop se focaliser sur ce qui fait leurs forces. Mais on sait que si on est tous en place en défense et que notre gros rideau défensif monte en même temps, on va récupérer des ballons.

#XVdeFrance Les tricolores travaillent l'explosivité en vue du match de samedi #soutienslexv pic.twitter.com/kzkJRdZPwc

— France Rugby (@FranceRugby) September 16, 2015

Le mot d’ordre sera donc zéro risque ? Ah non, c’est plutôt un maximum de risques pour prendre un bon départ, coupe Guirado. Si on part en ne prenant aucun risque, ce sera compliqué. On aura des déconvenues. On sait vers quoi tendre. Les deux défaites (Nouvelle-Zélande et Tonga) en phases de poule lors de la Coupe du monde 2011 avaient pourtant montré qu’une place en quart de finale pouvait survivre à un parcours étriqué. Ça avait laissé des traces même si ça nous avait permis de rebondir sur les phases finales, se rappelle Guirado. Je ne nous le souhaite pas ça. Je préfère qu’on soit plus concentré et précis pour aborder la suite de la compétition avec confiance. Et décrocher très certainement une place pour les phases finales en cas de succès sur la Squadra Azzurra. Mais ça, dixit Guirado chambreur, c’est le piège des journalistes…

Vincent PERE-LAHAILLE, envoyé spécial à Croydon

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