Révisions, intensité, plaisir... les Bleus font le bilan du deuxième stage à Marcoussis

En assurant en tout début de stage que le rugby redeviendrait prioritaire, Philippe Saint-André savait pertinament qu'il ferait des heureux parmi sa troupe. Tignes était une bonne expérience mais on est surtout là pour faire du rugby. On a donc forcément été plus heureux de travailler le rugby, avoue Gaël Fickou.

Finis les cols, l'escalade et le wattbike, les Bleus sont entrés tout au long de la semaine dans le vif du sujet, comme l'explique le trois-quarts centre toulousain: On est passé sur un autre mode. On a travaillé musculairement la puissance et la vitesse. On est aussi vraiment rentré dans le rugby avec énormément de contacts, de duels et d'attitudes dans les rucks. C'était important de reprendre tout cela avant de jouer les Anglais car eux ne nous ferons pas de cadeaux .

Un retour au jeu et aux sensations progressif, entrecoupé d'une sortie au camp d'entraînement du GIGN lundi, pour permettre à tous de se remémorer les différentes annonces et combinaisons : Cela met un peu de temps à revenir mais Patrice (Lagisquet, ndlr) fait un bon boulot avec les analystes vidéo. On a toutes les combinaisons filmées sur ordinateur et on y a accès à volonté dans la salle de vie,  explique le centre castrais Rémi Lamerat, qui ajoute: Un mois et demi sans contacts réels, c'est long et il a fallu s'y remettre petit à petit. Il était nécessaire de passer par la case physique pour se construire une grosse caisse mais il est clair aussi que c'est nettement plus agréable de chausser les crampons pour jouer au rugby que pour faire du fractionné . Une notion de plaisir retrouvé partagée à l'unanimité.

Fickou: "On n'est pas là pour se 'péter' ni se mettre la misère entre nous"

En plus des lancements de jeu sur phases statiques et après ruck, les Tricolores ont pu se tester sur des oppositions, surtout mercredi et vendredi: On s'est envoyé mais on n'est pas bête non plus, précise Fickou. On a aussi fait attention car on n'est pas là pour se 'péter' ni se mettre la misère entre nous, malgré la concurrence .

Pas l'intensité du Four Nations, certes, mais qui a quand même laissé sur le carreau le capitaine Thierry Dusautoir, dont la contusion à un genou pourrait bien le priver du premier test-match en Angleterre. Rémi Lamerat a également dû faire un tour par la case infirmerie pour une douleur au fessier, mais retrouvera les terrains dès dimanche à Falgos.

Comme leurs collègues des lignes arrières, les avants ont également droit à des piqûres de rappel un peu plus poussées que jusqu'alors en conquête. Ils ont notamment pu se régaler mercredi lors d'une copieuse séance de mêlée où les trois talonneurs ont pu travailler avec tous les piliers. Une semaine de l'avis général efficace et précise donc, qui a aussi permis aux joueurs d'évaluer les progrès réalisés depuis le 6 juillet (date du début de la préparation physique): On se sent fatigué mais aussi très bien, confie le deuxième ligne toulousain Yoann Maestri.

On voit bien que nos résultats à l'issue de ce second bloc sont bien meilleurs qu'au début de la préparation. Que ce soit aux tests physiques ou en musculation. Cela prouve bien que le travail entrepris paye . Une progression qui sera soumise à l'épreuve du terrain samedi prochain en Angleterre.