Le cauchemar des Bleus, la confirmation de l'Argentine... la semaine d'Ntamack

  • Emile Ntamack - Scott Spedding et Damien Chouly (XV de France)
    Emile Ntamack - Scott Spedding et Damien Chouly (XV de France)
  • Scott Spedding (XV de France) face à la Nouvelle-Zélande - le 17 octobre 2015
    Scott Spedding (XV de France) face à la Nouvelle-Zélande - le 17 octobre 2015
  • Joaquin Tuculet - Arrière de l'Argentine contre l'Irlande - 18 octobre 2015
    Joaquin Tuculet - Arrière de l'Argentine contre l'Irlande - 18 octobre 2015
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COUPE DU MONDE - Les quarts de finale ont donné lieu a des matchs spectaculaires et disputés pour trois d'entre eux. L'élimination calamiteuse du XV de France et la montée en puissance des Pumas ont retenu cette semainel'attention de notre consultant Émile Ntamack.

Son coup de gueule : (encore) la France

Quand on s'est donné la possibilité de jouer un quart de finale, ce qu'a fait la France, il faut au moins défendre ses chances. Tous les quarts ont été disputés. Il y a eu une certaine logique sportive avec la domination du Sud sur le Nord, mais tout le monde s'est battu. Les Écossais, les Gallois, les Irlandais...on ne peut rien leur reprocher. Seule l'équipe de France a dérogé à la règle. On n'a pas senti une équipe qui voulait s'exprimer et donner le meilleur d'elle-même. Forcément, contre les All Blacks, la sentence est irrémédiable : on ne joue pas au même rugby et on est battu partout. On entendait avant ce Mondial que la France terminerait deuxième de son groupe et serait éliminée en quarts par les Blacks. C'est arrivé et ce n'est pas ce qui est grave en soi car il n'y a pas de honte à perdre contre eux. Ce qui est important est la façon dont tu meurs. Une mort glorieuse, l'arme à la main, ou pas.

Scott Spedding (XV de France) face à la Nouvelle-Zélande - le 17 octobre 2015
Scott Spedding (XV de France) face à la Nouvelle-Zélande - le 17 octobre 2015

Je ne sais pas si le XV de France aurait pu rivaliser contre n'importe quelle autre équipe de ces quarts. J'ai une pensée pour ce groupe qui devra vivre avec ça et à la douleur des garçons. Ils se sont battus pour être là et ils n'en garderont pas des souvenirs impérissables. Ce merveilleux moment qu'est une Coupe du monde s'est transformé en cauchemar et ce n'est pas normal. Ce sont des moments durs à vivre. Certains ont aussi dit avec justesse qu'il faudrait faire un état des lieux. Le problème est que c'est souvent fait dans l'urgence. Il y a plein de bonne volonté au départ mais il n'y a pas de grands changements derrière. Et qui dit pas de grands changements, dit pas de grande différence à l'arrivée.

Son coup de coeur : l'Argentine

Je tire un coup de chapeau à l'Argentine, qui se montre à son vrai niveau. Elle a énormément appris durant ces quatre ans grâce au Four Nations. Elle a bien compris qu'elle avait fait mieux que rivaliser pendant soixante minutes contre la Nouvelle-Zélande lors du premier match. Elle se retrouve aujourd'hui gonflée à bloc car elle se dit qu'elle était capable de jouer à un très haut niveau de rugby. Les Pumas ont abordé ce match contre l'Irlande dans cet état d'esprit et, sans dire qu'il n'y a pas eu photo, ils ont été suffisamment costauds pour résister aux Irlandais. On sent une équipe en confiance, sûre de ses forces et qui est capable de faire trembler n'importe qui. Elle a toujours ses qualités de conquête très précise avec, en plus, des joueurs très intelligents qui ont pris le parti de provoquer, créer et entreprendre. Elle a, pour moi, confirmé son entrée dans le top 4 mondial.

Joaquin Tuculet - Arrière de l'Argentine contre l'Irlande - 18 octobre 2015
Joaquin Tuculet - Arrière de l'Argentine contre l'Irlande - 18 octobre 2015

Propos recueillis par notre envoyé spécial, Anthony Tallieu

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