Et si dans 4 ans il n'y avait plus de "petite" équipe ?

  • Joie du Japon - Japon-Etats-Unis - 11 octobre 2015
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  • Victor Matfield (Afrique du Sud) face au Japon - 19 septembre 2015
    Victor Matfield (Afrique du Sud) face au Japon - 19 septembre 2015
  • Mamuka Gorgodze (Géorgie) - Septembre 2015
    Mamuka Gorgodze (Géorgie) - Septembre 2015
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COUPE DU MONDE - Il semble révolu le temps où le fossé était immense et irrémédiable entre les grandes nations du rugby et le reste du monde. Le premier tour de cette huitième édition de la Coupe du monde a fait apparaître un réel nivellement des valeurs. Dont le rugby tout entier sortira vainqueur.

Sept des huit qualifiés pour les quarts de finale de cette Coupe du monde l’étaient déjà en 2011 (l’Ecosse remplace l’Angleterre). Un statu quo impensable au football et qui, soyons honnêtes, n’est pas à proprement parler le signe que les petits se rebiffent. Mais ce qui a changé par rapport à 2011 c’est les grandes nations n’ont pas traversé le premier tour avec les mains en haut du guidon. Chez eux il y a 4 ans et dans une poule de niveau similaire, les Blacks affichaient une différence de points de +191, cette année elle est de 125 "seulement". Et ce constat se vérifie pour les quatre équipes sorties en première position. A l’inverse, la Roumanie avait fini l’exercice 2011 avec un débours de 125 points, en 2015 elle l'a réduit de moitié (-69), idem pour la Namibie.

Et le Japon qui s'est offert l'Afrique du Sud, double championne du monde, pour son premier match, a frôlé l’exploit : finir la compétition, pour la première fois de son histoire, avec un ratio points encaissés - points inscrits positif (-2)! Les "petits" sont clairement entrés en résistance.

Victor Matfield (Afrique du Sud) face au Japon - 19 septembre 2015
Victor Matfield (Afrique du Sud) face au Japon - 19 septembre 2015

Des préparations de haut niveau

Pour l’ancien capitaine du XV de France Lionel Nallet: la progression est flagrante. Il n’y a plus de score à 100 points comme sur les autres Coupe du Monde. Il y a encore des scores lourds mais le niveau général se resserre. On ne voit plus d’équipe exploser physiquement après deux matches de poule. La très grande majorité des équipes sont préparées pour tenir 4 matchs de même intensité. Si Philippe Saint-André et le XV de France ont suivi une préparation de haut niveau, on se rend compte aujourd’hui que les autres nations en ont fait autant.On me dit parfois : 'Ce n’est pas normal que la Roumanie ou le Canada résiste aux Français!'. Ce à quoi je réponds : 'le niveau est de plus en plus dense'. Toutes les équipes ont énormément bossé.

Mamuka Gorgodze (Géorgie) - Septembre 2015
Mamuka Gorgodze (Géorgie) - Septembre 2015

Un travail de fond effectué avec des staffs élargis où les préparateurs physiques, les spécialistes de la touche, de la mêlée ou de la défense ne sont plus réservés aux grands. Les fédérations émergentes ont investi pour offrir à leurs équipes les moyens d’inquiéter les plus costauds: pour le Japon, la Géorgie ou la Roumanie le retour sur investissement semble évident et encourageant. Mais sera-ce suffisant pour trouver une de ces équipes en quarts de finale au Japon dans quatre ans ?

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