Cérémonie d'ouverture, la surprise japonaise, les All Blacks... la semaine d'Ntamack
COUPE DU MONDE - La première salve de matchs du Mondial est passée et avec elle son lot d'émotions. La victoire bonifiée des Anglais, celle plus poussive des Bleus, celle historique des Japonais et celle à l'expérience des All Blacks... le tout débriefé par notre consultant Émile Ntamack.
Vendredi : "Un départ parfait pour l'Angleterre"
"On attendait ce début de Coupe du monde avec beaucoup d'impatience de voir le show d'ouverture et évidemment ce premier match de l'Angleterre. La cérémonie était évidemment le moment fort émotionnellement car elle a lancé la compétition. Quant au match, ce fut une partie difficile pour les Anglais, face à des Fidjiens qui avaient envie de prouver qu'ils existent. Le XV de la Rose a été capable d'affirmer sa suprématie en allant chercher la victoire d'une part et surtout le bonus. C'est un départ parfait compte tenu de cet objectif qu'il s'était sûrement fixé. Il y a eu des manques mais n'oublions pas que la compétition dure un mois et demi et que cette équipe va monter en puissance. Les Anglais ont maîtrisé leur avenir dans cette Coupe du monde".
Samedi: "La victoire du Japon est un signe fort pour les petites équipes"
"De l'avis général, le Japon n'a pas volé sa victoire. C'est une équipe qui est en progrès depuis des années. Ils ont aussi bénéficié d'encadrements techniques extérieurs, que ce soit avec les Neo-Zélandais Kirwan et maintenant Jones, où même Marc Dal Maso pour ce qui touche à la mêlée. Ils sont allés prendre le savoir ailleurs pour l'amener chez eux. Le résultat est évidemment surprenant, car personne n'aurait parié sur le Japon, mais il présage aussi de ce que sera cette Coupe du monde, avec, je pense, d'autres surprises. C'est un signe fort pour les petites équipes, qui se disent que tout est possible. Côté sud-africain, ça doit chauffer dans les têtes mais rien n'est terminé.
On espérait peut-être plus d'envolées de la France mais ce n'est pas maintenant qu'elle va se découvrir
L'énorme surprise japonaise a sûrement impacté ce France-Italie. Il y a eu un avertissement qui a, je pense, rendu les Français encore plus méfiants et les Italiens plus confiants, à se dire "Pourquoi pas nous". Cela a donné un match âpre, très basé sur l'engagement physique. Peu de ballons ont été exploités, dus à des approximations techniques et certainement aussi à des schémas plus réducteurs de part et d'autre. Les Bleus ont aussi perdu leur meilleur finisseur, Yoann Huget, ce qui n'est pas rien. On a trouvé l'équipe de France comme on la connaît, solide sur ses bases. On espérait peut-être plus d'envolées mais ce n'est pas maintenant qu'elle va se découvrir et prendre des risques, notamment sur des choses qu'elle n'est pas capable de maîtriser comme le jeu sur les extérieurs. Il faut être réaliste, on sait depuis longtemps que le XV de France n'a pas basé son jeu sur des lancements sur les extérieurs avec un ballon qui passe de main en main. On est plus sur de la puissance, voire de l'extra-puissance au milieu de terrain. Je ne le vois pas changer son fusil d'épaule maintenant".
Dimanche: "Nouvelle-Zélande-Argentine, un spectacle rugbystique de premier ordre"
"C'était un super match ! La Nouvelle-Zélande a été embêtée par l'Argentine pendant plus de cinquante minutes et c'est tout à l'honneur des Pumas. Psychologiquement, l'Argentine a marqué des points et sera très dangereuse dans ce Mondial. Seule la Nouvelle-Zélande peut avoir les ressources pour remporter un match comme cela sur le fil. Cela montre aussi que les deux équipes sont redoutables. C'était un spectacle rugbystique de premier ordre et il me tarde de voir d'autres matchs de ce calibre".
Emile NTAMACK, avec notre envoyé spécial Anthony TALLIEU
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