Nallet: "La France ne peut pas se dire qu'elle a des certitudes avant d'affronter l'Irlande"

  • Chronique Nallet 2 octobre
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COUPE DU MONDE - Lionel Nallet, ancien capitaine du XV de France (74 sélections), nous livre son regard d'expert après le troisième match des Bleus face au Canada (41-18). Notre consultant estime que les Français n’ont pas forcément beaucoup de certitudes avant d’affronter l’Irlande à Cardiff.

"La victoire est là, avec le bonus. A la sortie, c’est un beau résultat. Mais je note que les Bleus ont encore du mal à tenir le ballon même s’il y a eu l’envie d’être propre. Les dix minutes de flottement en fin de première période peuvent s’expliquer par une trop grande confiance avec un essai rapidement inscrit. Le match s’emballait un petit peu et il y a eu une réaction d’orgueil des Canadiens. A partir de ce moment là, ils se sont dit qu’ils allaient tout tenter. En fin de compte, les Canadiens se sont libérés et nous ont vraiment mis en difficulté.

Fred Michalak est en réussit au pied, ce sera décisif

Le secteur où je suis rassuré depuis le début de la compétition, c’est la défense, à l’exception de ces dix minutes de battement. Mais contre une nation plus forte, il n’y aura pas ce manque de concentration. Notre organisation défensive est solide. On monte bien. C’est le secteur le plus convainquant de cette équipe de France. La touche est également performante avec pas mal de ballons récupérés. Et Fred (Michalak) est en réussite au pied et on sait très bien qu’à un moment ce sera décisif pour espérer aller au bout. Ça fait des années que les matches des phases finales se jouent sur trois points. C’est primordial pour nos Bleus d’avoir un tel buteur. J’espère qu’il va pouvoir reproduire ça sur les phases finales.

Les Français n'abordent pas le choc contre l'Irlande avec un matelas de confiance suffisant

Après, je ne sais pas si ces trois matches face à l’Italie, la Roumanie et le Canada vont véritablement permettre aux Français d’aborder le choc contre l’Irlande avec un matelas de confiance suffisant. C’est difficile de pouvoir se jauger quand on joue des équipes dites moins fortes. On remarque quand même qu’il y a pas mal de choses à dire contre ces nations plus faibles. Je ne pense pas que l’équipe de France puisse se dire qu’elle a des certitudes avant d’affronter l’Irlande. On n’en a pas particulièrement. Mais j’espère qu’ils pourront se relâcher pour faire un beau match."

Avec notre envoyé spécial à Londres, Vincent PERE-LAHAILLE

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