Le moment où on n'a rien compris: D'abord validé, pourquoi l'essai de Matawalu a-t-il été refusé ?

Vingt-septième minute. A la sortie d'une mêlée au niveau de la ligne médiane, Nikola Matawalu ramasse le ballon dans les pieds de sa troisième ligne et file le long de la ligne de touche. Au terme d'une incroyable chevauchée de cinquante mètres, il pointe dans l'en-but anglais après avoir résisté au retour de deux défenseurs. Les Britanniques se replacent derrière leurs poteaux, l'ouvreur fidjien Ben Volavola se prépare à tenter la transformation... quand les ralentis de l'action sont projetés sur les écrans géants de Twickenham.

Des sifflets descendent rapidement des tribunes, poussant M. Peyper a jeter un œil aux images. Et immédiatement, le référé sud-africain dessine ce geste si reconnaissable avec ses bras: arbitrage vidéo ! Un rebondissement fatal aux Fidjiens. Car le ralenti est implacable. En tendant le bras, Matawalu échappe le ballon un court instant avant d'aplatir. L'essai est logiquement refusé.

Twitter s'est embrasé

Les réactions ont fusé sur les réseaux sociaux, fustigeant cette décision arbitrale favorable au pays hôte. Mais alors, M. Peyper a-t-il agi de manière légale ? Peut-il revenir sur sa décision en s'appuyant sur la réalisation du match diffusée sur écran géant sans avoir demandé la vidéo ? Et bien... tout semble indiquer que oui ! De quoi faire désenfler cette première polémique de la Coupe du monde.

De manière générale, l'officiel sud-africain a montré qu'il était un adepte de la vidéo tout au long de la partie. S'il a fait confiance à son jugement pour accorder immédiatement un essai de pénalité aux Anglais et infliger un carton jaune à ce même Matawalu en début de match (13e), il s'est ensuite fortement appuyé sur son assistant posté en régie. Que ce soit pour sanctionner un déblayage à l'épaule d'Apisalome Ratuniyarawa (21e), pour valider l'essai de Nemani Nadolo (29e), ou pour pénaliser Tom Wood coupable d'avoir accroché un Fidjien par le cou. Sans oublier la réalisation finale de Billy Vunipola, après la sirène et synonyme de bonus offensif pour le XV de la Rose, elle aussi accordée après de nombreux visionnages des ralentis.