Entendu à Twickenham: "On n'a pas du tout manqué de respect aux Écossais"

Par Rugbyrama
  • Will Genia (Australie) - 18 octobre 2015
    Will Genia (Australie) - 18 octobre 2015
  • Mark Bennett et Sean Maitland (Ecosse) - 18 octobre 2015
    Mark Bennett et Sean Maitland (Ecosse) - 18 octobre 2015
  • L'arbitre Craig Joubert lors d'Australie-Ecosse - 18 octobre 2015
    L'arbitre Craig Joubert lors d'Australie-Ecosse - 18 octobre 2015
Publié le Mis à jour
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COUPE DU MONDE - L'Australie et l'Écosse nous ont offert le plus beau quart de finale de cette Coupe du monde en matière de suspense. La mise au point de Will Genia, le silence gênant autour de l'arbitrage de Craig Joubert, les demi-finales 100 % hémisphère sud... voici ce que nous avons entendu à Twickenham.

1. L'humour écossais

Croisé dans le train qui mène à Twickenham, James, la trentaine, porte tout l'attirail du parfait supporter du XV du Chardon. Le maillot, bien sûr, mais aussi le kilt traditionnel, les chaussettes en laine, la sporran (gourde ornée de crin de cheval portée à la ceinture, par-dessus le kilt) et... d'immenses chaussures. Quand nous lui demandons s'il est possible de buter avec pareille godillots, voici sa réponse, pleine d'humour.

J'espère que Laidlaw ne mettra pas les mêmes pour taper les pénalités contre l'Australie. En revanche, elles pourraient être bien utiles dans les rucks!

2. Les Australiens ne sont pas arrivés la fleur au fusil

En première mi-temps, l'Australie a clairement donné l'impression de se sentir au-dessus de son adversaire. Preuve en est le choix des Wallabies d'aller trouver la touche juste avant la pause sur une pénalité en leur faveur dans les 22 mètres écossais. Le demi de mêlée australien Will Genia réfute pourtant l'idée que lui et ses partenaires ont attaqué la rencontre avec un excès de confiance vis-à-vis du "Petit Poucet" écossais.

On savait que ce serait très compliqué. C'était un quart de finale de Coupe du monde et on s'y était préparé. On n'a pas du tout manqué de respect aux Écossais

3. La douche écossaise a fait vibrer les tribunes

On joue la 72e minute, le ciel menaçant de Londres finit par déverser sa colère. Une pluie battante et continue s'abat sur la pelouse de Twickenham. Le score est alors de 32-27 en faveur de l'Australie et le public écossais sent le vent tourner. Une clameur part des tribunes tandis que les deux équipes s’apprêtent à entrer en mêlée. Moins de deux minutes plus tard, Bennett intercepte une passe de Slipper et file à l'essai.

Mark Bennett et Sean Maitland (Ecosse) - 18 octobre 2015
Mark Bennett et Sean Maitland (Ecosse) - 18 octobre 2015

4. L'omerta sur la dernière pénalité

Comme lors de la finale de la Coupe du monde 2011, Craig Joubert se retrouve au centre d'une polémique. L'arbitre sud-africain a changé le cours de la partie à trente secondes de la fin en accordant une pénalité généreuse à l'Australie. Au début de la seconde période, il s'était déjà distingué en distribuant un carton jaune sévère à l'ailier du XV du Chardon Sean Maitland. Des décisions douteuses aux dépends de l'Écosse sur lesquelles les deux camps ont choisi de rester muets, à l'image du sélectionneur écossais Vern Cotter.

Je n'ai pas vu ce qu'il s'est passé. Je ne préfère pas commenter les décisions d'arbitrage

L'arbitre Craig Joubert lors d'Australie-Ecosse - 18 octobre 2015
L'arbitre Craig Joubert lors d'Australie-Ecosse - 18 octobre 2015

4. Le Rugby Championship change une troisième fois de nom

Les demi-finales de la Coupe du monde auront l'accent de l'hémisphère sud cette année. Afrique du Sud, Nouvelle-Zélande, Argentine, Australie, soit les quatre équipes engagées dans le Rugby Championship. Une situation inédite qui inspire Éric Bayle, le boss du rugby à Canal+.

C'est la troisième fois que le Rugby Championship change de nom. Au début, c'était le Tri Nations, puis c'est devenu le Four Nations, puis le Rugby Championship. Et désormais, il faut l'appeler la Coupe du monde. Pour nous, diffuseur, cela ne change pas grand-chose, même si on aurait évidemment préféré avoir la France en demi-finale

De notre envoyé spécial à Twickenham, Anthony Tallieu

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