A Toulouse, Michalak les rend fiers

Ils ont vécu tant de choses en commun. Des moments de joie, comme ce titre de champion de France, en 2001, quand Michalak n’avait pas encore 19 ans. Des moments de doutes aussi. Je suis fier de lui. On a commencé tous les deux en 2001 et il est toujours là. Cela prouve sa valeur et sa capacité à ne rien lâcher. Il est toujours dans le coup au plus haut niveau dit de lui Clément Poitrenaud, "son pote".

Champion de France en Crabos l’année précédente, les deux compères ont partagé pendant plus de dix ans le maillot du Stade toulousain en équipe première. Ce record? Je suis vraiment très heureux pour lui sourit Poitrenaud. Un bonheur partagé par Grégory Lamboley, qui a lui aussi débuté avec Michalak sous le maillot Rouge et Noir: Ce qui lui arrive c’est d’abord grâce à une grosse charge de travail et cela ne m’étonne pas de lui. Il a eu une carrière en dent de scie mais à chaque fois il a su revenir et c’est pour cela qu’il a cette longévité.

Pour Maxime Médard, Michalak est "un génie"

Désormais meilleur marqueur de l’histoire du XV de France, Michalak est un génie pour Maxime Médard, qui a remporté avec lui le Brennus en 2011 et deux H Cup en 2005 et 2010. Aujourd’hui il dépasse Lamaison, il rentre dans l’Histoire et il n’a pas fini. C’est super pour lui, c’est un garçon qui est vraiment très respectueux, très cool dans la vie et tout ce qui lui arrive, il le mérite. Je suis tellement content pour lui. On l’a beaucoup critiqué mais même s’il a eu des hauts et des bas, c’est un des meilleurs joueurs que la France ait connu rajoute l’actuel arrière toulousain.

Jean-Louis Putinier (72 ans), l’ancien speaker du Stade, manager et intendant, toujours au club aujourd’hui, partage ces louanges. Moi, je me souviens même de ses deux titres de champion de France en cadets (1998 et 1999) sourit-il. Bien sûr que j’ai ressenti de l’émotion, c’est quand même un gamin que j’ai vu grandir. Max a raison: c’est un génie, capable de débloquer n’importe quel match. Tous estiment que c’est pour ça que PSA l’a pris dans la fameuse liste des 31 même si le poste de 10 en France c’est un long supplice, c’est très difficile de s’y installer et de durer estime Poitrenaud.

Putinier: "Si vous me parlez du "Fred" déconneur ça va être trop long"

Il a su se remettre en question, ne pas aller au plus facile comme cela aurait pu être le cas en restant ici (à Toulouse, ndlr). Il s’est mis en difficulté. Il a eu les croisés, les épaules et ce n’est pas évident de revenir à chaque fois salue encore Lamboley. Comme ce dernier, ceux qui le connaissent bien louent d’abord son caractère et au final tous semblent sereins concernant ses futures prestations en Coupe du monde. J’espère pour lui et pour l’équipe de France qu’il va encore marquer beaucoup d’autres points sourit ainsi Médard.

Ces sourires, c’est ce qui les unis tous à travers de vieux souvenirs depuis le deuxième départ de "Fred" pour les Sharks à l'issue de la saison 2011. Quand on jouait en jeune il était un peu déconneur, pas forcément trop bosseur (il rigole) mais il a su faire le ménage, évoluer, et il mérite cette reconnaissance aujourd’hui estime Lamboley. Non, si vous me parlez du Fred déconneur ça va être trop long s’esclaffe pour conclure Jean Louis Putinier. A Toulouse, où il est né, Michalak a de bons amis…