Pas favorite, l'équipe de France est "à sa place" pour Huget

Rassurante et encourageante, la victoire des Bleus face à l'Angleterre au Stade de France (25-20) n'a pas fait tomber les 31 sélectionnés de Philippe Saint-André dans un élan de confiance inapproprié. D'abord parce que tout n'a pas été parfait, comme le rappellent les dix dernières minutes du match, ensuite parce qu'une seule bonne performance ne peut pas effacer trois ans compliqués pour le XV de France (16 victoires, 2 nuls, 21 défaites).

Aujourd'hui, nous sommes septièmes au classement mondial et nous sommes à notre place. Mais durant la Coupe du monde, nous allons tout faire pour bousculer la hiérarchie

Auteur du seul essai français à Saint-Denis, Yoann Huget n'a pas manqué de préciser que la place de la France n'était pas pour le moment parmi les candidats désignés pour soulever le trophée Webb Ellis. Nous ne sommes pas favoris. Nous sommes à notre place après trois ans parfois difficiles, relaye l'ailier toulousain à Sud Radio. Nous sommes outsiders. Si nous arrivons à sortir de poule, nous allons essayer de faire une belle Coupe du monde.

Les chances de l'équipe de France ont beau être faibles selon les analystes, les pronostics ont beau placer l'équipe de France dans la catégorie des "seconds couteaux", Yoann Huget ne s'en inquiète pas et veut même en faire une force pour surprendre les futurs adversaires des Bleus. Aujourd'hui, nous sommes septièmes au classement mondial et nous sommes à notre place, reconnait-il. Mais durant la Coupe du monde, nous allons tout faire pour bousculer la hiérarchie.

Il y a quatre ans, ce fut un rêve qui a viré au cauchemar

Profitant des six jours de repos donnés aux joueurs avant d'entamer la dernière phase de préparation, Yoann Huget savoure sa présence parmi les 31 retenus. D'autant plus en se souvenant qu'il y a quatre ans, sa suspension pour manquement au règlement antidopage l'avait privé du Mondial en Nouvelle-Zélande. Je profite de chaque instant depuis le début de la préparation. Je sais que ça passe très vite et que le meilleur arrive parce qu'il y a quatre ans, ce fut un rêve qui a viré au cauchemar [...], se souvient-il. Cet épisode m'a rendu plus fort. J'ai tout mis en oeuvre avec beaucoup de sacrifices pour revenir.

À 28 ans, l'ailier des Bleus disputera donc sa première Coupe du monde. Aujourd'hui bien installé au bout de la ligne d'attaque du XV de France, il sait d'expérience que tout peut aller très vite en sélection. Le maillot n'appartient à personne. Aujourd'hui je l'ai, mais ce ne sera pas toujours le cas. Raison supplémentaire pour faire de ce Mondial une réussite.