Les révolutions françaises, les All Blacks s'en méfient comme de la peste

  • Dan Carter (Nouvelle-Zélande) face aux Tonga - le 9 octobre 2015
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  • La déception de Mathieu Bastareaud - Irlande France - 14 février 2015
    La déception de Mathieu Bastareaud - Irlande France - 14 février 2015
  • Dan Carter (Nouvelle-Zélande) en conférence de presse - le 7 octobre 2015
    Dan Carter (Nouvelle-Zélande) en conférence de presse - le 7 octobre 2015
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MONDIAL 2015 - Les Néo-Zélandais sont supérieurs aux Français dans tous les secteurs et ils le savent. En revanche ce qu’ils ne savent pas et qu’ils n’arrivent pas à mesurer précisément c’est le degré de colère et de rébellion que les Bleus auront samedi au coup d’envoi.

Depuis dimanche soir les "magnétoscopes" des analystes vidéo néo-zélandais ont tourné sans discontinuer pour disséquer le jeu français et voir sur quels points les Blacks allaient devoir insister. Il n’a pas dû leur échapper que la zone de ruck reste un chantier béant et qu’il n’y a plus d’abonné au lancements de jeu. Ce sont des faits corroborés par une batterie de statistiques. Mais dans les statistiques, on aura beau essorer tous les chiffres dans toutes les lignes et dans toutes les colonnes, on ne trouvera jamais rien pour mesurer l’envie des hommes de "casser la gueule" au destin ou la fatalité.

La déception de Mathieu Bastareaud - Irlande France - 14 février 2015
La déception de Mathieu Bastareaud - Irlande France - 14 février 2015

Les All Blacks et plus généralement les Anglo-saxons nourrissent une certaine crainte par rapport aux révolutions françaises. Dan Carter qui a porté quelques mois le maillot de l’Usap peut en témoigner: Je n’ai pas joué longtemps en France mais j’ai affronté cette sélection assez souvent pour savoir que c’est une équipe de qualité et, il faut le dire, imprévisible. Le niveau de forme et la dynamique, ça ne veut pas dire grand-chose avec l’équipe de France. Ils peuvent être mauvais sur un match et excellents une semaine plus tard. Ils vont être déçus de leur match contre l’Irlande et c’est un facteur dont on devra se méfier.

Pour schématiser les Français craignent les Blacks parce qu’ils jouent bien et les Blacks redoutent les Français parce qu’ils jouent mal…

Carter: "Il leur suffit d’appuyer sur un bouton"

Et comme nul n’est tenu de prévoir l’imprévisible, les All Blacks vont s’astreindre à une préparation un peu particulière: On va tâcher de se mettre dans des situations de pression à l’entraînement pour ne pas être pris au dépourvus pendant la rencontre explique Dan Carter. On va être soumis à une grosse pression et je pense que la clé pour nous sera de nous jeter dedans à corps perdu. Il faut qu’on aborde ce défi comme quelque chose qui nous exalte. Dans ce genre de match, c’est celui qui gère le mieux la pression qui l’emporte.

Dan Carter (Nouvelle-Zélande) en conférence de presse - le 7 octobre 2015
Dan Carter (Nouvelle-Zélande) en conférence de presse - le 7 octobre 2015

Gérer la pression est une chose, gérer le jeu en est une autre ; comment les Bleus, en une semaine, peuvent fuir les abymes et regagner les cimes ? C’est une de leurs forces martèle Dan Carter. C’est comme s’il leur suffisait d’appuyer sur un bouton. Souvenez-vous de la dernière Coupe du Monde ! Les Blacks se méfient et cette méfiance n’est pas feinte ; les Bleus respirent encore…

A Swansea, Julien Puyuelo

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