L'Uruguay, un petit poucet au milieu des loups

Par Rugbyrama
  • Juan De Freitas (Uruguay)
    Juan De Freitas (Uruguay)
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Coupe du monde - L'Uruguay, versé dans la redoutable poule A, fera figure de petit Poucet ne se faisant guère d'illusions sur ses chances lors de la Coupe du monde où il poursuivra surtout son apprentissage du haut-niveau.

Si "Los Teros" rêvaient d'une troisième victoire en Coupe du monde, après celles obtenues contre l'Espagne (27-15) en 1999 et la Géorgie (24-12) en 2003, il va falloir sûrement attendre une édition de plus. On voit mal en effet les hommes du sélectionneur Pablo Lemoine, ancien pilier du Stade français, inquiéter l'Angleterre, l'Australie ou le pays de Galles, voire les Fidji, sur une pente ascendante ces derniers mois.

Dernier qualifié pour la compétition après un barrage victorieux face à la Russie, l'Uruguay, composé en majorité de joueurs amateurs, espérait compter sur ses rares expatriés pour rivaliser un tant soi peu. Le plus connu d'entre eux, le deuxième ligne et capitaine de Castres Rodrigo Capo Ortega a fait faux bond au dernier moment, préférant rester auprès de son épouse enceinte. La mission s'annonce donc quasi impossible pour le demi de mêlée de Mont-de-Marsan Agustin Ormaechea et ses compatriotes.

Sans Capo Ortega, avec Ormaechea et des amateurs

Leur préparation à l'épreuve, avec un tournoi de développement disputé en juin à Tbilissi, les a vu perdre contre la Géorgie (19-10) et des équipes expérimentales d'Irlande (33-7) et d'Italie (23-13), avant de retrouver un temps le sourire début août face aux Pumas B (30-26). En tournée par la suite au Japon, ils viennent de subir deux lourds revers (30-8, 40-0). Un avant-goût de ce qui les attend ? Sûrement.

Mais les Uruguayens voient plus loin que l'Angleterre. Notamment au niveau structurel. Récemment, ils ont conclu un accord avec leurs voisins argentins pour que certaines de leurs équipes intègrent le championnat de provinces locales. L'Argentine nous a ouvert les portes, il faut en profiter pour progresser, estime le président de la fédération Sebastián Piñeyrú. Rendez-vous dans quatre ans pour en voir les premiers effets ?

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