La mêlée française s'est mise en mode rouleau compresseur

  • La mêlée de l'équipe de France face à l'Italie - 19 septembre 2015
    La mêlée de l'équipe de France face à l'Italie - 19 septembre 2015
  • Rabah Slimani (XV de France) face à l'Italie - 19 septembre 2015
    Rabah Slimani (XV de France) face à l'Italie - 19 septembre 2015
  • Eddy Ben Arous - pilier du XV de France - France-Italie - 19 septembre 2015
    Eddy Ben Arous - pilier du XV de France - France-Italie - 19 septembre 2015
Publié le Mis à jour
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COUPE DU MONDE - Samedi soir lors de la victoire face à l’Italie (32-10), le XV de France a retrouvé une mêlée conquérante. Une mêlée où la première ligne composée d’Eddy Ben Arous, Guilhem Guirado et Rabah Slimani affiche désormais une cohésion déterminante.

D’un côté, la maturité de la première ligne transalpine (Matias Aguero, Leonardo Ghiraldini, Martin Castrogiovanni) avec ses 237 sélections. De l’autre, l’alchimie encore fragile d’Eddy Ben Arous, Guilhem Guirado et Rabah Slimani avec leurs 58 sélections cumulées. Quelques heures avant la rencontre, ces chiffres invitaient à la plus grande prudence et interrogeaient même sur les ressources du pack tricolore à résister à la poussée italienne. Finalement, ils auront été terrassés par la vérité du terrain et une mêlée française conquérante. Quand tu revois la vidéo, il n’y a pas photo sur les mêlées, insistait Philippe Saint-André à l’issue de la rencontre quand Jacques Brunel, lui, avouait son incompréhension sur l’arbitrage de Craig Joubert.

Rabah Slimani (XV de France) face à l'Italie - 19 septembre 2015
Rabah Slimani (XV de France) face à l'Italie - 19 septembre 2015

Au delà des interprétations, la première ligne du XV de France a marqué les esprits par sa puissance. On savait que les Italiens allaient être costauds. Ils nous ont quand même posé des difficultés ce soir mais on a su répondre présent, raconte le pilier du Stade français Rabah Slimani, auteur d’un essai. Physiquement, c’est sûr qu’on se sent mieux que pendant le Tournoi. On a bossé toute la semaine sur la mêlée. On est plutôt content mais ce n’est que le début.

Slimani: "On sait se faire travailler dans une concurrence saine"

Contrariée par le pack écossais lors du dernier match préparatoire au Stade de France, la mêlée française semblait alors en chantier. Mais le récital de Twickenham a démontré tout le potentiel des protégés de Yannick Bru. Il n’y a pas qu’une première ligne, nuance Slimani. On est quand même huit à faire la différence. On s’entend tous très bien et c’est ce qui nous fait marcher. C’est vraiment un groupe. Même à l’entraînement, on sait se faire travailler dans une concurrence saine.

Avec ses 8 sélections, Eddy Ben Arous passait un sérieux test face à Martin Castrogiovanni. Et le résultat fut assez vite à la faveur du pilier du Racing 92. J’avais une appréhension avant le match, nous a confié Ben Arous. Je savais que Castrogiovanni était un pilier confirmé au niveau international. Mais c’est fabuleux d’avoir fait ce match contre lui à Twickenham. Il y a eu un peu de vices des deux côtés. C’était compliqué. On jouait au chat et à la souris avec l’arbitre. J’ai pris des pénalités, Castro aussi.

Eddy Ben Arous - pilier du XV de France - France-Italie - 19 septembre 2015
Eddy Ben Arous - pilier du XV de France - France-Italie - 19 septembre 2015

Ben Arous: "On commence à trouver des repères intéressants"

Le 11 octobre sur la pelouse du Millennium de Cardiff, le pack du XV de France devra confirmer sa plénitude face à la mêlée irlandaise et sa redoutable première ligne : Cian Healy, Rory Best, Mike Ross. Une opposition qui sera très certainement décisive pour s’offrir la première place de la poule D. Mais à ce jour, la cohésion des avants tricolores invite à la confiance.

Ca fait plusieurs matches que l’on débute ensemble et on commence à trouver des repères intéressants, souligne Ben Arous. On arrive très vite à corriger nos positionnements d’une mêlée à l’autre pour ne jamais laisser le dessus à nos adversaires. Ça nous permet de faire des choses énormes. Et d’envisager la suite de cette Coupe du monde avec davantage de sérénité.

De notre envoyé spécial à Twickenham, Vincent PERE-LAHAILLE

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