Entendu à Twickenham: "J'ai l'impression que Habana est hors-jeu avant l'essai"

1.L'Afrique du Sud avait la faveur des pronostiques

L'histoire récente entre les Springboks et les Diables Rouges ainsi que l'abnégation affichée par ces derniers depuis le début de la compétition laissaient présager une partie serrée au dénouement incertain. Pourtant, bien peu de monde envisageait une victoire galloise avant la rencontre, à l'image de l'ancien trois-quarts centre international Thomas Lombard.

Le quart le plus indécis sera pour moi Irlande-Argentine. Les Sud-Africains ont eu onze jours pour se reposer. Ils ont cabossé tout le monde mis à part le Japon et même si les Gallois ont un énorme mental, je ne les vois pas tenir tête aux Springboks tout le match

2. La fierté galloise

Devant au score jusqu'à la 74e minute, les hommes de Warren Gatland n'ont vraiment pas à rougir de ce qu'ils ont produit samedi soir. Écharpe écarlate autour du cou, l'ancien arrière international gallois Lee Byrne s'est dit fier de son équipe nationale.

Nous avons perdu mais les joueurs peuvent être extrêmement fiers d'eux-mêmes et de l'énergie qu'ils ont mis dans ce match

3.Les doutes de Gatland

Warren Gatland a certainement dû revoir plusieurs fois les dix dernières minutes de ce quart de finale. À chaud après la rencontre, le sélectionneur gallois a estimé que son équipe avait été victime d'une erreur de Wayne Barnes, l'arbitre de la rencontre, quelques secondes avant que ce dernier n'accorde la mêlée qui a amené l'essai de Fourie du Preez.

Je crois que nous ne sommes pas chanceux sur le dernier essai. J'ai l'impression que Bryan Habana est hors-jeu sur le ruck juste avant la mêlée qui donne l'essai. J'ai quelques regrets par rapport à cela

4.Les larmes de Roberts

Pas besoin de préciser l'état d'abattement dans lequel se trouvaient Sam Warburton et ses partenaires à l'issue du match. Au prix d'un grand effort, le capitaine gallois a pu retenir ses larmes devant la presse, pas Jamie Roberts, les yeux complètements rougis et les trémolos dans la voix.

C'est un moment très dur. Le dernier essai nous tue...Nous sommes très fiers de ce que nous avons accompli durant ce Mondial. Il est maintenant terminé pour nous, et cela montre bien à quel point le sport peut être brutal parfois

5.Le bisou de Meyer à du Preez

Les Sud-Africains, eux, n'ont évidemment pas boudé leur plaisir. Expansif de nature, le sélectionneur Heyneke Meyer s'est livré à un véritable éloge de son demi de mêlée et capitaine Fourie du Preez, assis à ses côtés lors de la conférence de presse d'après-match.

J'aimerais embrasser Fourie ! Je le connais depuis qu'il a 19 ans et je peux vous dire que c'est le joueur le plus rusé que j'ai coaché dans ma carrière. C'est un génie tactique. C'est lui qui organise la stratégie de l'équipe et prend les décisions. Si nous arrivons à bien jouer depuis plusieurs matchs, c'est aussi grâce à lui