Avec les "Dan Carter de demain", les Springboks donnent rendez-vous en 2019
COUPE DU MONDE - L'Afrique du Sud meurt à deux points d'une finale de Coupe du monde mais peut regarder l'avenir les yeux pleins d'espoir. Avec un tel contingent de jeunes prodiges à la marge de progression évidente, tous les rêves sont déjà permis pour le prochain Mondial au Japon.
Des détails. C'est ce qui a manqué aux Springboks pour retourner en finale de Coupe du monde, huit ans après leur sacre au stade de France. Une certaine dose d'expérience, aussi, diront certains, en comparaison avec celle des Blacks, qui ont su gérer de mains de maître dix dernières minutes sous haute tension. Je ne sais pas si c'était vraiment une question d'expérience, répond le trois-quarts centre Jesse Kriel (21 ans). Il n'y a que deux points d'écart à la fin et ça aurait pu le faire avec un drop ou une pénalité. Nos adversaires ont su faire ce qu'il fallait pour verrouiller la fin de match et il faut les en féliciter.
Ce petit plus apporté par les trentenaires flamboyants Richie McCaw, Dan Carter, Ma'a Nonu et Conrad Smith, l'Afrique du Sud ne l'a pas encore en magasin. Mais contrairement au talent, le vécu s'acquiert avec le temps. Et de talent, ces Baby Boks en sont pétris jusqu'à la moelle, à l'image de l'ouvreur Handre Pollard (21 ans), qui a complété son 100 % de réussite au pied par des prises d'initiatives tranchantes : Mon jeu au pied a été bon mais, vous savez, c'est mon boulot et je fais ce qu'on attend de moi déclarait à chaud l'étoile montante du rugby sud-africain.
Meyer: "80 % à 90 % de l'équipe peut postuler pour la prochaine Coupe du monde"
Avec 16 et 14 placages, tous réussis, le juvénile attelage Etzebeth (23 ans) - de Jager (22 ans) ne s'est pas défilé non plus, pas plus que le centre Damien de Allende (23 ans). Nous avons une équipe très jeune, cinq joueurs dans le XV de départ n'ont pas plus de 23 ans, constate le deuxième ligne Lood de Jager. D'ici le prochain Mondial, d'autres joueurs arriveront mais j'espère qu'on sera encore là, nous les jeunes d'aujourd'hui, et qu'on fera encore mieux dans quatre ans.
Presque demain pour cette génération dorée qui atteindra la maturité au Japon. Ce sera le cas du prometteur Jesse Kriel, déjà très impressionnant physiquement : Je ne sais pas si je serais pris mais c'est clair que je vais travailler dur et j'espère y être . Une échéance évoquée le soir même de l'élimination contre la Nouvelle-Zélande par le sélectionneur sud-africain Heyneke Meyer : Si on regarde notre équipe, 80 % à 90 % des garçons peuvent postuler pour la prochaine Coupe du monde. Des joueurs se sont révélés à chaque poste et seront les Dan Carter de demain. Je reste persuadé que l'Afrique du Sud sera une des toutes meilleures équipes du monde dans les années qui viennent. On a déjà hâte d'y être !
De notre envoyé spécial à Twickenham, Anthony Tallieu
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