Entendu à Twickenham: "Soy Argentino"
COUPE DU MONDE - Très impressionnante en défense et dans son jeu d'attaque face à l'Argentine, l'Australie s'est qualifiée pour la finale de la Coupe du monde. Les chants argentins, les reproches sur l'arbitrage de Wayne Barnes, la confiance de John Eales... voici ce que nous avons entendu à Twickenham.
1. La ferveur du public argentin
Voir énormément de supporters argentins pour cette demi-finale n'a été une surprise pour personne qui suit cette Coupe du monde. Présents à tous les matchs, même les moins prestigieux, avec ou sans l'Argentine, les maillots azur et blanc se comptaient par milliers ce dimanche. Et ils se sont fait entendre en tribune, reprenant notamment à tue-tête "Ole, ole, ole, ole...Pumas, Pumas!" et un air commun à toutes les sélections nationales argentines intitulé "Soy Argentino, es un sentimiento no puedo parar" (je suis Argentin, c'est un sentiment que je ne peux interrompre). Dans un bruit assourdissant.
2. L'Angleterre partagée sur Wayne Barnes
L'arbitre anglais n'a pas fait l'unanimité à Twickenham, loin s'en faut. Quelques unes de ses décisions litigieuses, contraires à l'Albiceleste, ont fait naître des vagues de sifflets à son encontre. De toutes les conférences de presse de cette Coupe du monde, Russell Hargreaves, journaliste à la radio anglaise Talksport, connaît bien Wayne Barnes. Un arbitre qui aurait l'habitude de cliver au pays de sa Majesté.
Les avis sont très contrastés sur Wayne Barnes en Angleterre. Il a ses fans, qui le trouvent forcément juste dans son arbitrage, mais aussi bon nombre de détracteurs
3. Les larmes de Daniel Hourcade
Coup de sifflet final, l'écran géant du stade passe les images de Daniel Hourcade en train de pleurer, prostré sur son banc de touche. Des larmes abondantes, sincères, qui trahissent la profonde tristesse d'un homme qui croyait pouvoir marquer l'histoire de son pays. Le sélectionneur argentin est revenu après la rencontre sur ce moment d'émotion.
La douleur était grande car nous avions tous ce rêve, mais j'ai ressenti une plus grande émotion encore vis-à-vis de la fierté que j'ai pour cette équipe et ces joueurs
4. Les Pumas se sont envoyés comme des chiens
L'écart de deux essais transformés ne reflète pas vraiment l'application mise par les Pumas à défendre. Marqué par le combat qu'il venait de livrer, Juan Martin Fernandez Lobbe a donné en zone mixte, avec ses mots, son sentiment sur cette partie très intense.
On est resté fidèle à notre jeu. On s'est envoyé comme des chiens mais on est tombés sur une équipe plus solide que nous
5. La génération australienne 2015 peut succéder à celle de 1999
Consultant à la télévision anglaise, John Eales a assisté à la demi-finale du pays pour lequel il a porté 86 fois les couleurs. L'ancien deuxième ligne buteur des Wallabies, champion du monde en 1991 et 1999, croit en la victoire finale de l'Australie samedi prochain.
Je prends beaucoup de plaisir à voir jouer cette équipe. Je pense qu'elle a les moyens de succéder à notre génération. Elle devra pour cela très très bien jouer face à la Nouvelle-Zélande
6. L'Australie a mieux à faire que de se réjouir d'être en finale
La dernière finale de Coupe du monde de l'Australie remonte à 2003. Douze ans après, la voilà de nouveau à ce stade de la compétition. Michael Cheika incite toutefois ses joueurs à ne pas s'endormir sur leurs lauriers.
Nous avons maintenant un choix à faire. Soit on se dit qu'on est content d'être en finale et que c'est bien comme ça, soit on se met dans la tête qu'on peut faire quelque chose de plus grand et spécial que d'être content. C'est une question d'envie
De notre envoyé spécial à Twickenham, Anthony Tallieu
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