Les 4 déclas qui montrent que les Anglais sont prêts à jouer le match de leur vie

Le pays hôte n'a plus le choix. Il se trouve devant un ascenseur qui le mènera soit vers la poursuite de son rêve, soit tout droit en enfer selon son résultat contre l'Australie samedi à Twickenham. À lui de ne pas se tromper de bouton, et à son sélectionneur Stuart Lancaster de tout faire en sorte pour que ses protégés ne jouent pas le match le plus crucial de leur carrière avant l'heure.

Mon rôle est de mobiliser les énergies et de m'assurer que tout le monde aille dans la bonne voie sur le plan mental. Il ne s'agit pas de perdre du temps sur ce qu'il s'est passé avant ou gamberger sur ce qui arrivera après. On doit tous se focaliser sur ce match gros match dont l'enjeu est gigantesque pour nous, et qui est très clairement le plus important que j'ai eu à préparer à la tête de cette équipe

La motivation est toute trouvée pour les joueurs. Jamais une nation qui a accueilli une Coupe du monde n'a terminé sa route à l'issue des phases de poules. Éviter une honte historique à la patrie berceau du rugby doit suffire à galvaniser les Anglais, à l'image de l'ouvreur Owen Farrell.

Tout le monde est fier d'être anglais, de jouer pour le pays, pour la famille, pour les amis et aussi pour soi-même…Ce maillot a une histoire immense et nous devons en rester digne

En face de l'Angleterre se dresse une équipe australienne très séduisante depuis le début de la Coupe du monde. En plus d'un jeu rodé et dynamique, les Wallabies disposent aussi d'armes efficaces en conquête. Le capitaine anglais Chris Robshaw s'attend à devoir ferrailler dans les zones d'affrontement, mais pas question pour lui de baisser pavillon.

Nous avons énormément de respect pour cette équipe qui est efficace dans les rucks, en particulier Pocock et Hooper. Mais il est de notre responsabilité d'être solide dans ce secteur et de ne pas leur laisser de fenêtre pour voir la balle et réussir un turn-over

Si la défaite est pratiquement éliminatoire pour les Anglais, la victoire leur ouvrirait les portes de la première place de poule, leur objectif initial. Pour le centre Brad Barritt, qui retrouve son numéro 12 fétiche, le XV de la Rose sait ce qu'il doit faire et s'est préparé en conséquences.

Nous restons maître de notre destinée. La pression est grande et il est difficile de l'occulter totalement mais nous sommes résistants vis-à-vis d'elle. Il y aura la voix de tout Twickenham derrière nous et les garçons ne peuvent se sentir plus prêts qu'ils le sont pour ce match incroyable

Anthony TALLIEU, envoyé spécial à Londres