De Villiers: "On repart à zéro"

Par Rugbyrama
  • Pieter de Villiers - Entraineur en charge de la mêlée de l'Afrique du Sud - novembre 2014
    Pieter de Villiers - Entraineur en charge de la mêlée de l'Afrique du Sud - novembre 2014
  • Victor Matfield (Afrique du Sud) face au Japon - 19 septembre 2015
    Victor Matfield (Afrique du Sud) face au Japon - 19 septembre 2015
  • Le regard vers le ciel de Bryan Habana
    Le regard vers le ciel de Bryan Habana
Publié le
Partager :

COUPE DU MONDE - En se recentrant sur la conquête, l'Afrique du Sud a trouvé les réponses à ses maux selon Pieter De Villiers, l'ancien pilier du XV de france en charge de la mêlée des Springboks, selon qui les compteurs sont remis à zéro avant les quarts de finale.

Les Boks sont assurés de terminer en tête de la poule B après avoir battu les USA (64-0) mercredi soir. En quart de finale, ils affronteront le deuxième de la poule A, c'est -à-dire le perdant du match Australie - Pays de Galles disputé samedi.

Que vous inspire cette qualification logique après votre désillusion initiale face au Japon (32-34) ?

Pieter DE VILLIERS: On est super content, on voit bien que cette Coupe du monde est la plus serrée de tous les temps. On a vu des matches avec des équipes soi-disant petites qui n'étaient pas si petites que ça. On a eu un début difficile, cela a permis de se remettre en question, de comprendre que ce ne sera pas facile. Maintenant, c'est fait, on est qualifié. En arrivant ici, on avait pas mal de joueurs qui revenaient de blessures, qui n'avaient pas beaucoup joué. Ces matches de poules étaient importants pour leur donner du temps de jeu, c'est chose faite. Il y en a pas mal qui reviennent très bien. Sur notre style de jeu au début, on était plus sur l'attaque. Aujourd'hui, on est plus sur les bases de la conquête, plus dans l'habitude sud-africaine, plus "Coupe du monde" je dirais aussi.

Victor Matfield (Afrique du Sud) face au Japon - 19 septembre 2015
Victor Matfield (Afrique du Sud) face au Japon - 19 septembre 2015

Est-ce finalement un mal pour un bien cette défaite contre le Japon ?

P. D.V.: C'est toujours dans les moments difficiles que les équipes se resserrent, se remettent en question. Il faut toujours s'en servir. Cela nous a servis mais maintenant on repart à zéro. Les poules étaient serrées, je ne parle même pas des phases éliminatoires, ce sera très chaud car on jouera l'Australie ou le pays de Galles. Les deux équipes sont des équipes qui peuvent aller en finale elles aussi. A partir de la semaine prochaine, ce sera chaque week-end une finale, il faut se préparer pour des combats très rudes.

Quand on vient de l'hémisphère sud, on connait très bien l'Australie. Cela serait-il plus intéressant de jouer le pays de Galles ?

P. D.V.: (hésitant) Ce n'est pas pareil. Dans l'hémisphère nord, ils ont aussi un certain type de jeu. La dernière fois qu'on a joué le pays de Galles, on a perdu (12-6), la dernière fois qu'on a joué l'Australie, on a perdu (24-20), ce sont deux équipes qui nous ont posé problème récemment. Il faudra bien se préparer. Les deux sont des gros challenges avec des entraîneurs très expérimentés qui savent motiver leurs troupes comme il faut.

La semaine prochaine, ce sera chaque week-end une finale

En tant que responsable de la mêlée des Boks, comment la jugez-vous ? A-t-elle eu suffisamment d'adversité lors de la phase de poules ?

P. D.V.: C'était bien contre les États-Unis mais on a joué contre l'équipe B américaine, il ne faudra pas s'emballer. En même temps, il faudra féliciter les joueurs pour les efforts faits. Jusqu'à la fin, ils ont essayé d'avancer, il y avait une réelle envie de dominer l'adversaire. C'est très bien mais ce n'était pas l'Australie ou la France en face.

Le regard vers le ciel de Bryan Habana
Le regard vers le ciel de Bryan Habana

Comment avez-vous vécu la soirée de Bryan Habana, qui a égalé le record du nombre d'essais en Coupe du monde de Jonah Lomu ?

P. D.V.: Lomu est une légende et Bryan est une légende aussi. Il mérite, c'est un leader dans notre groupe, un exemple pour beaucoup de jeunes joueurs. C'est un champion dans sa tête, il est très fort, avec des qualités physiques énormes, c'est un "pitbull". Quand l'occasion est grande, ça le fait avancer. Plus c'est dur, plus ça le motive. Ce n'est pas toujours évident de trouver cette motivation chez des joueurs qui sont soi-disant plus âgés. Bryan, on constate qu'il a très faim. Son départ à Toulon l'a fait grandir, a élargi sa panoplie au niveau des "skills", de l'expérience. En jouant à Toulon qui est une équipe bourrée de champions, il nous amène énormément. Aujourd'hui, il a égalé Lomu mais il aura l'occasion, touchons du bois, de battre ce record.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?