Bru: "On a le groupe le plus compétitif et le plus complet pour représenter la France"

  • Yannick Bru explique les choix faits du côté des avants - février 2015
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  • Bru et Saint-André pourront compter sur le troisième ligne et capitaine Thierry Dusautoir - février 2015
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  • Philippe Saint-André et Yannick Bru ont travaillé main dans la main pour choisir les 20 avants qui composent cette liste - mars 2014
    Philippe Saint-André et Yannick Bru ont travaillé main dans la main pour choisir les 20 avants qui composent cette liste - mars 2014
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Réuni au complet au siège de la Société Générale dans le quartier d'affaire parisien de la Défense, le staff du XV de France a dévoilé sa liste des 36 joueurs retenus pour le Mondial anglais. L'entraîneur des avants, Yannick Bru, est revenu sur les axes forts qui ont motivé ses choix, validés par Philippe Saint-André.

Avez-vous hésité à redonner votre confiance à Pascal Papé après son mauvais geste en Irlande, qui l'a privé des terrains pendant dix semaines ?

Yannick BRU: On n'a pas pris ou éliminé des joueurs sur un match. C'est la tendance sur trois saisons pleines avec le XV de France qui nous intéresse. Pascal est un joueur âgé qui a une grosse expérience du niveau international. À la limite, le repos n'a été que bénéfique pour lui et cela n'est pas entré en ligne de compte. Le niveau de Pascal Papé, on le connaît, et les interrogations qu'on peut avoir à son sujet se situent sur son état physique et de fraîcheur. Je pense qu'il sera d'autant meilleur qu'il aura eu beaucoup de temps pour se préparer et se régénérer.

Pourquoi avoir rappelé Fulgence Ouedraogo ?

Y.B: Tout d'abord, Fulgence a été un membre régulier du groupe France même s'il nous a quitté sur blessure. Dans une volonté de rééquilibrer les forces en troisième ligne, le fait de convoquer Louis Picamoles, qui est un joueur puissant, ainsi que Loann Goujon, qui nous amène aussi des garanties dans ce domaine, nous a ouvert d'autres perspectives. Notamment pour avoir un profil de troisième ligne résolument coureur et offensif. C'est une décision que nous n'avons pas toujours prise et nous avons par exemple systématisé la présence de Bernard Le Roux pour compenser ce déficit de puissance. Bernard pourra aussi amener ses compétences en deuxième ligne et cela peut nous conduire à une solution de rééquilibrage de la troisième ligne. On a conscience d'avoir fait certains choix jusqu'ici mais Fulgence nous amène un autre horizon et une complémentarité qu'on n'avait peut-être pas.

Dans quasiment toutes les lignes, il y a eu un choix dur à faire
Bru et Saint-André pourront compter sur le troisième ligne et capitaine Thierry Dusautoir - février 2015
Bru et Saint-André pourront compter sur le troisième ligne et capitaine Thierry Dusautoir - février 2015

Pour conduire vos avants, la présence de Maxime Machenaud, qui surnage avec le Racing, n'aurait-elle pas constitué un plus pour le XV de France ?

Y.B: Il y a eu plusieurs postes où les choix ont été difficiles. Celui de pilier gauche, entre Ménini et Chiocci, celui d'ouvreur, celui de trois-quarts centre... Dans quasiment toutes les lignes, il y a eu un choix dur à faire. Cela prouve aussi la richesse du réservoir français. Malgré des résultats en dents-de-scie, on a quand même une somme d'informations et des options nombreuses. Si on commence à évoquer tous ceux qui n'ont pas été pris, le débat risque d'être long et je pense que nous devons désormais nous recentrer sur ceux qui sont dans la liste.

Avec Picamoles, Szarzewski, Nyanga, Ouedraogo ou encore Mas, le paquet d'avants français retrouve de l'expérience…

Y.B: (Il coupe) Si on regarde l'équipe de 2011 et celle de cette année, on s'aperçoit qu'on a renouvelé presque tout le monde. On ne peut plus parler de manque d'expérience pour les Slimani, Flanquart, Ben Arous et autres. Ils ont eu la dizaine ou quinzaine de sélections pour se faire le cuir. C'est fait, maintenant on peut passer à autre chose. Ils ont tous vécu cette première phase qu'il faut vivre quand on est international, à moins d'être un diamant, pour appréhender le très haut niveau. C'est une équipe prête pour le niveau international. On a le groupe le plus compétitif et le plus complet pour représenter la France.

Il reste quand même une grande part de subjectivité

À quel degré prenez-vous en compte le risque de blessure, notamment chez les avants, pour les joueurs concernés par les phases finales et plus généralement ceux qui feront la préparation ?

Y.B: Le risque est intégré dans la mesure où on essaie de se couvrir sur un groupe de 36 joueurs et même de 50. Nous essayons de parer à toutes les éventualités. La probabilité qu'un joueur se blesse est réelle. On essaie d'anticiper un maximum de paramètres, que ce soit les blessures, les conditions météo, les profils des joueurs et la complémentarité de l'effectif. Il reste quand même une grande part de subjectivité.

Philippe Saint-André et Yannick Bru ont travaillé main dans la main pour choisir les 20 avants qui composent cette liste - mars 2014
Philippe Saint-André et Yannick Bru ont travaillé main dans la main pour choisir les 20 avants qui composent cette liste - mars 2014
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