Amiel : "On est passé pas loin de ce qu'on s'était promis"

  • Nathalie Amiel, lors de la victoire des Bleues contre l'Australie en Coupe du monde - 9 août 2014
    Nathalie Amiel, lors de la victoire des Bleues contre l'Australie en Coupe du monde - 9 août 2014
  • Nathalie Amiel, entourée du reste du staff des Bleues, au moment des hymnes lors de la demi-finale de la Coupe du monde contre le Canada - 13 août 2014
    Nathalie Amiel, entourée du reste du staff des Bleues, au moment des hymnes lors de la demi-finale de la Coupe du monde contre le Canada - 13 août 2014
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Très marquée par la défaite contre le Canada (18-16), à l'image de tout le groupe France, Nathalie Amiel doit déjà basculer vers la petite finale de dimanche contre l'Irlande. La coentraîneur des Bleues l'assure, les joueuses sauront se remobiliser malgré la déception.

La nuit de mercredi à jeudi à dû être difficile pour les joueuse et le staff...

Nathalie AMIEL : C'était un peu compliqué de trouver le sommeil effectivement, car on sait qu'on est passé pas loin de ce qu'on s'était promis. La déception était à la hauteur de l'engouement de tous les gens qui nous ont suivis. Les filles sont très déçues et frustrées.

Le match du Canada a t-il selon vous mis en lumière des fragilités qu'on n'avait pas vu jusqu'à présent ?

N.A. : On a peut-être manqué d'efficacité sur les mêlées, mais je pense que les Canadiennes nous avaient bien étudié dans ce secteur. Elles nous ont piégés et mises à mal là-dessus. Je ne pense pas que c'était un manque de technique ou de volonté des filles, mais c'était difficile pour elles. On a revu le match et on a constaté que nous avions été prises plusieurs fois dans l'engagement. On était un peu dans le stress et la panique, et on a cassé cette solidité défensive qui nous avait fait du bien jusque-là. On a eu aussi du mal à mettre la main sur le ballon, et c'était plus compliqué de se réorganiser lors des phases de conquête. On a fait des erreurs qui nous coûtent cher à la fin du match.

Les joueuses ont aussi été rassurées en voyant tous les messages de soutien sur les réseaux sociaux, car elles avaient peur d'avoir beaucoup déçu.

Cela risque d'être compliqué de trouver les mots pour remobiliser un groupe qui rêvait plus que jamais de remporter sa Coupe du monde…

N.A. : Cela va déjà être dur pour elles, car il faut qu'elles récupèrent. Après, il faudra qu'on soit capable de basculer sur cette petite finale contre l'Irlande. Elles vont le faire, elles en ont l'habitude. Elles vont avaler et digérer cette défaite et finir sur une bonne note. Je ne suis pas inquiète là-dessus. Les joueuses ont aussi été rassurées en voyant tous les messages de soutien sur les réseaux sociaux, car elles avaient peur d'avoir beaucoup déçu. Ça a mis un peu de baume sur les brûlures et cela nous a beaucoup touchés. Et puis ce n'est pas un match pour faire plaisir à l'équipe de France ou à celle d'Irlande. Il est important pour être le mieux classé possible pour le prochain mondial. Je reste donc persuadé que nous allons terminer cette belle aventure de la meilleure des manières.

Que vous inspire cette équipe d'Irlande, qui a battu la Nouvelle-Zélande en phase de poules, mais qui a aussi explosé en demi-finale contre l'Angleterre ?

N.A. : On sait comment est cette équipe irlandaise. Elle possède beaucoup de cœur et de courage et elle fera tout pour pas finir quatrième. Elles ont un peu les mêmes valeurs que nous. On sait pertinemment qu'elles ne lâcheront rien dimanche, et nous devrons bien nous préparer physiquement et mentalement pour bien aborder cette rencontre.

Notre salut viendra, je pense, du paquet d'avants.

Contre le Canada, les Bleues n'ont jamais été aussi dangereuses que lorsqu'elles s'en sont remises à la puissance de leurs avants. Allez-vous demander à vos joueuses d'insister encore un peu plus sur ce secteur ?

N.A. : On sait que les ballons portés sont notre point fort. On n'en a peut-être pas assez abusé contre le Canada, même si on n'a pas forcément eu beaucoup de ballons. Contre l'Irlande, ce sera aussi un match élevé sur le plan physique et notre salut viendra, je pense, du paquet d'avants.

Allez-vous faire un peu tourner pour permettre à des filles qui ont moins joué de participer à la fête ?

N.A. : On mettra la meilleure équipe possible. Tout le monde participe de toute façon à la fête, même si c'est évidemment à des degrés différents et que c'est parfois dur pour certaines.

Nathalie Amiel, entourée du reste du staff des Bleues, au moment des hymnes lors de la demi-finale de la Coupe du monde contre le Canada - 13 août 2014
Nathalie Amiel, entourée du reste du staff des Bleues, au moment des hymnes lors de la demi-finale de la Coupe du monde contre le Canada - 13 août 2014
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