Bleus : Vraiment tout noir ?

Par Rugbyrama
  • Deception France - 24.09.2011
    Deception France - 24.09.2011
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A deux semaines des quarts de finale, l'équipe de France a passé un test grandeur nature ce samedi face aux All Blacks. Au final, le score est lourd (17-37) mais les Bleus assurent que tout n'est pas à jeter. Ils ont, au moins, pu se jauger et tirer des leçons pour la suite de la compétition.

Etait-ce le scénario idéal ? La question peut sembler farfelue à l'issue d'une défaite avec près de quarante points encaissés. Elle peut pourtant être posée. Après deux matchs remportés avec le bonus mais pas totalement convaincants, contre le Japon et le Canada, le choc face à la meilleure équipe du monde a au moins permis aux Bleus de se situer et d'axer leur travail en vue des phases finales à venir. Où en sont-ils alors ? Pas encore en quarts, sachant qu'ils auraient dû prendre au moins le point de bonus défensif pour s'assurer leur billet qualificatif. En fait, les Français sont "loin et près à la fois", comme l'a résumé Morgan Parra.

Loin parce qu'encaisser cinq essais et 37 points n'est jamais anodin. La défense a montré des lacunes inquiétantes ce samedi. Les Tricolores ont fait des fautes "de benjamins" selon Marc Lièvremont, qui ont coûté très cher à ce niveau de compétition. "Le problème n'était pas collectif, nous avons commis des erreurs individuelles", analyse Pascal Papé. Toujours est-il qu'en un quart d'heure, les All Blacks avaient plié le match... En mêlée aussi, le XV de France a montré des faiblesses. Il a été sanctionné quatre fois dans ce secteur de jeu. Si les Bleus ont réussi à "bien se reprendre en deuxième période" selon Dimitri Yachvili, ils ont "trop souvent été pris à l'impact", comme le déplore Marc Lièvremont. Au final, les certitudes ne sont pas pléthore. "Il est difficile de dire que ce match arrive à point pour nous parce qu'on ne sait toujours pas où on en est, reconnaît Damien Traille. Depuis le début de la compétition, notre jeu n'est pas au point, que ce soit offensivement ou défensivement."

Médard: "On s'est trouvé une âme"

Les joueurs de l'équipe de France assurent pourtant qu'il y a du positif, et c'est là-dessus qu'ils veulent insister. "On s'aperçoit que quand on joue à notre meilleur niveau, on peut rivaliser avec n'importe qui", assure Dimitri Szarzewski en évoquant les dix très bonnes premières minutes des Tricolores. Imanol Harinordoquy poursuit: "C'est loin d'être un coup d'arrêt, au contraire. Il y a encore beaucoup de travail mais cela nous donne aussi de l'espoir. Face à une grosse nation, si ce n'est la meilleure, on a montré qu'on n'était pas à des années-lumière. Si le score est lourd à la fin, c'est parce qu'on leur fait des cadeaux sur deux ou trois essais. Ils marquent sur nos erreurs."

S'ils ont perdu un match de poule – ce qui n'est arrivé à aucun champion du monde lors des six dernières éditions -, les Bleus se sont trouvés "une âme" sur la pelouse de l'Eden Park. C'est Maxime Médard qui le dit : "Il y a vraiment beaucoup de choses à redire mais nous avons répondu présents dans le combat et fait preuve de solidarité. C'est de bon augure pour la suite". Il est des défaites qui font avancer. Il faut espérer que celle-ci en fait partie. Les Bleus l'assurent et on ne demande qu'à les croire. Car ils sont encore loin du compte malgré tout.

Retrouvez lundi dans Midi Olympique toutes les analyses et les réactions sur la lourde défaite du XV de France devant la Nouvelle-Zélande...

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