Haka : Vont-ils faire quelque chose ?

Par Rugbyrama
  • HAKA - 06.10.2007 - France / Nouvelle Zelande
    HAKA - 06.10.2007 - France / Nouvelle Zelande
Publié le Mis à jour
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En 1999 et en 2007, le Haka avait été un moment d’intense cohésion pour les Français qui, à Twickenham, avaient chanté la Marseillaise et, à Cardiff, dressé un mur bleu blanc rouge en réponse au Ka Maté. Que vont-ils faire ce samedi alors que l’on leur promet le terrifiant Kapa o Pango ?

Le Haka est un moment particulier dans un match face aux Néo-Zélandais. Un moment d’intense communion entre partenaires. Il peut transcender ou paralyser. Chez les Bleus, il est plutôt vécu comme une source de motivation. Cette semaine, lors des différents points presses, tous ont dû répondre à une cascade de questions sur le sujet. Mais une est restée en suspens. Vont-ils préparer quelque chose pour faire face à Piri Weapu et ses partenaires ? "Vous verrez bien", lâchait énigmatique Damien Traille avec un petit sourire coincé en bout de lèvres. Le Biarrot était du quart de finale de Cardif. Celui où les Bleus à l’initiative de Serge Betsen et Thierry Dusautoir avaient fait confectionner par leur équipementier des tee-shirt aux couleurs du drapeau tricolore. L’image est encore dans toutes les mémoires.

Mais cette fois, peut-être parce qu’il s’agit d’un simple match de poule et après tout comme le rappelait ce jeudi William Servat – "le vainqueur de cette rencontre n’aura rien gagné du tout. Aucun titre, juste quatre points" -, le XV de France n’aurait rien préparé de spécial. C’est en tout cas le discours officiel des joueurs. "Non, nous n’avons pas discuté entres nous. Sincèrement, il n’y a rien de prévu", lâchait sobrement Fabien Barcella. Imanol Harinordoquy se voulait plus mystérieux. Il lui fallait s’y reprendre par trois fois pour stopper le léger rictus à sa bouche et tenter de convaincre l’assistance: "Non, non, nous n’avons rien préparé". Soit. De toutes les façons, si quelque chose il doit y avoir, cela se fera dans les dernières heures précédant la rencontre. Et surtout dans l’intimité de leurs chambres d’hôtel.

Tradition, pas provocation

En revanche Imanol Harinordoquy se montrait beaucoup plus bavard pour témoigner de l’expérience de 2007. "C’était en milieu de semaine, dans la salle des kinés. Betsen, Dusautoir et Ibanez cherchaient quelque chose de symbolique à faire. Croyez-moi, les idées les plus farfelues ont germé. Tout ce que vous pouvez imaginer a été évoqué. Et puis les t-shirts se sont vite imposés. Vous savez, si vous devez faire quelque chose, il faut être respectueux de cette tradition".

Une tradition, et pas une provocation. Le Haka est le nom générique pour toutes les danses. Étymologiquement, le mot Haka signifie "faire". Depuis 2005, les All Blacks possèdent même leur propre Haka avec le Kapo O Pango, beaucoup plus agressif et violent que ne peut l’être le Ka Maté. Il suscite d’ailleurs à chacune de ses représentations des polémiques car il se termine par un mime d’égorgement. Mais après tout comme le rappelait Lionel Nallet cette semaine: "Peu importe que ce soit le Ka Mate ou le Kapo O Pango, les joueurs blacks n’ont jamais égorgé personne". Alors Ka Mate ou Kapo o Pango ? Des Bleus spectateurs ou acteurs face à ce rite ? Réponse samedi soir à l’Eden Park d’Auckland.

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