"Les Français n'ont besoin que d'une étincelle"

Par Rugbyrama
  • Jonny WILKINSON - 26.02.2011 - Angleterre
    Jonny WILKINSON - 26.02.2011 - Angleterre
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Incertain ces derniers jours en raison d'une blessure au bras, Jonny Wilkinson tiendra bien sa place samedi pour le quart de finale à l'Eden Park d'Auckland. Mais l'ouvreur toulonnais, bourreau des Bleus lors de la demi-finale 2007, connaît trop bien les Français pour ne pas s'en méfier...

Comment va votre bras ?

Jonny WILKINSON: Ça va. J'ai eu une douleur à l'avant-bras droit sur un plaquage à la fin du match contre l'Ecosse. Je ne savais pas trop ce qui se passait. Il a été douloureux ces derniers jours mais les examens médicaux que j'ai passés ont montré que je n'avais rien. Et je me suis levé un matin en n'ayant plus mal.

Votre taux de réussite dans les tirs au but est moins bon que d'habitude depuis le début du Mondial. Qui butera samedi ?

J.W.: Nous allons en discuter avec Toby et nous le dirons après l'entraînement du capitaine, vendredi matin. C'est vrai que je n'ai pas été forcément en réussite mais il y a juste deux coups de pied que j’aurais tapé différemment. Je suis satisfait des autres. Je suis toujours confiant quand je bute et toujours convaincu que je vais les mettre. Alors ça ne me ferait pas peur de prendre cette responsabilité samedi.

Vous connaissez bien les Français. Pensez-vous que leur défaite contre les Tonga constitue un avantage ou un inconvénient pour votre équipe ?

J.W. : C'est clairement un problème pour nous. Avec cette défaite, les Français ont trouvé la motivation qui leur manquait depuis le début de la compétition. Quand ils se resserrent, et c'est le cas après un tel match, ils deviennent très difficiles à jouer. Ils vont vouloir montrer ce qu'ils valent, individuellement et collectivement, et c'est dans cette situation qu'ils sont les plus dangereux.

Vos victoires contre la France lors des demi-finales 2003 et 2007 vous avantagent-elles ?

J.W. : Même si 2003 et 2007 ont été de bonnes situations, ça n'a rien à voir avec la Coupe du monde 2011. On sait que contre une équipe comme ça, capable de faire des choses incroyables, si on perd notre concentration, même une seconde pendant le match, on va se retrouver à discuter sous nos poteaux. Les Français n'ont besoin que d’une étincelle... Ils prennent alors le match à leur compte et, en un instant, vous avez tout perdu.

Les Français ont annoncé qu'ils allaient axer leur jeu sur les avants et le combat. Allez-vous essayer d'ouvrir le vôtre, comme vous l'aviez fait lors de votre large victoire en 2010 (34-10) ?

J.W. : C'est une question difficile. J'ai toujours envie de jouer en incluant les quinze joueurs de l'équipe. J'adore le rugby quand il est pratiqué de cette manière et si c'était possible de jouer un match de 80 minutes sans donner un coup de pied, je le ferais. J'adorerais ça ! Mais je dois m'adapter à chaque match. S'il pleut, s'il y a du vent ou que nous sommes en difficulté, je réfléchis à la stratégie à adopter pour gagner. Mais il faut trouver la meilleure façon pour s'imposer et ce n'est pas toujours en appliquant le plan de jeu prévu avant le match.

Avez-vous le sentiment d'avoir retrouvé votre niveau international grâce à votre venue en France ?

J.W. : Oui. A Toulon, j'ai retrouvé le plaisir du rugby et c'est grâce au soutien des supporters et de l'équipe. Il y a une vraie passion, une fierté pour le rugby là-bas. Cela m'a donné l'occasion de jouer, de retrouver ce qu'il y a de mieux en moi et de progresser encore. C'est grâce à Toulon, grâce à la France que je suis ici.

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