Traille : "Je pensais qu'il y avait une erreur"

Par Rugbyrama
  • Damien Traille France 2011
    Damien Traille France 2011
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Ecarté du groupe depuis la mi-temps du match de poule contre la Nouvelle-Zélande, le 24 septembre, Damien Traille craignait d'avoir terminé sa Coupe du monde. Mais, à la faveur de ces suprises dont Lièvremont a le secret, l'arrière biarrot (32 ans, 85 sélections) sera sur le banc en finale dimanche.

Vous êtes de retour dans le groupe tricolore. Quel est votre sentiment ?

Damien TRAILLE : Je suis très heureux. Ça fait un mois que je suis en survêtement dans les tribunes. J'ai été très surpris à l'annonce de mon nom comme dernier remplaçant ce matin. Je pensais même qu'il y avait eu une erreur quand il l'a prononcé mais je suis ravi de pouvoir prendre part à cette finale.

Comment l'annonce s'est-elle passée ?

D.T. : Après la séance vidéo, Marc (Lièvremont, ndlr) nous a donné les remplaçants. Comme d'habitude, il y a eu des heureux et des déçus. Mais, depuis le début, nous disons que cette Coupe du monde se jouera à trente. Là, la roue a tourné en ma faveur.

Comment avez-vous vécu ces semaines hors du groupe ?

D.T. : Je suis passé par tous les sentiments. J'ai été déçu de sortir après les Blacks, mais d'un autre côté, vivre une Coupe du Monde, c'est fabuleux. Je pense à Thomas (Domingo), Sylvain (Marconnet) et Yoann (Huget) qui avaient commencé la préparation avec nous et ne sont malheureusement pas venus. On n'a pas le droit de se plaindre. C'est dur quand on fait partie des huit qui ne jouent pas mais nous avons toujours pris soin de rester impliqués pour faire travailler le mieux possible ceux qui ont la chance d'être retenus. Il fallait rester positif.

Avez-vous eu peur d'avoir joué votre dernier match contre la Nouvelle-Zélande ?

D.T. : Oui, j'ai eu peur. Marc avait dit qu'il allait très peu ou pas changer l'équipe durant les phases finales et, vu le groupe qui était retenu, il était difficile d'en sortir plus d'un ou deux. J'ai mis beaucoup d'implication durant les semaines où je ne jouais pas. J'ai voulu montrer que je pouvais prétendre à une place malgré le fait que le groupe allait rester fermé jusqu'au bout. Je me disais qu'il fallait attendre le dernier moment et voilà. C'est un grand bonheur pour moi mais une déception pour d'autres. Faisons en sorte que nous soyions tous heureux dimanche soir.

Vous n'avez pas joué depuis un mois. Comment vous sentez-vous physiquement ?

D.T. : Rien ne vaut les matchs, c'est évident. Je me sens bien physiquement et je me suis beaucoup entraîné mais cela remplace pas l'intensité qu'on trouve dans une rencontre. Ceci dit, nous avons fait beaucoup de travail complémentaire, les matins de matchs par exemple, pour être en forme et se tenir prêts au cas où l'on fasse appel à nous.

Vous étiez du quart de finale remporté en 2007 contre les All Blacks. Y a-t-il des similitudes entre cette semaine et celle qui avait précédé cet exploit ?

D.T. : C'est différent parce qu'en 2007, on s'était dit que notre compétition pouvait s'arrêter là et qu'on n'avait rien à perdre. Cette semaine, il y a eu un peu d'euphorie au début mais on s'est vite rendu compte de l'événement. Nous allons jouer une finale de Coupe du monde contre les All Blacks en Nouvelle-Zélande ! Lundi, nous étions encore en phase de récupération, mais dès mardi, le groupe a basculé. La pression va monter à partir de maintenant. Nous pouvons faire quelque chose de grand dimanche.

Le XV de départ: Médard - Clerc, Rougerie, Mermoz, Palisson - (o) Parra, (m) Yachvili - Bonnaire, Harinordoquy, Dusautoir (cap.) - Nallet, Papé - Mas, Servat, Poux

Remplaçants: Szarzewski, Barcella, Pierre, Ouedraogo, Doussain, Trinh-Duc, Traille.

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