Relax Blacks

Par Rugbyrama
  • NZ Kahui
    NZ Kahui
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Les Néo-Zélandais sont très détendus, "relax" comme ils disent, à quelques jours de finale de la Coupe du monde face aux Bleus, dimanche à l'Eden Park d'Auckland. Rassérénés par leur large succès sur les Wallabies en demie, ils semblent confiants. Mais Graham Henry appelle à la vigilance.

"The job is not done". Comprenez : "le boulot n'est pas fini". C'est ce que ne cessent de répéter, les uns après les autres, les All Blacks depuis leur victoire en demi-finale face aux Australiens (20-6). Ce furent les premiers mots de Graham Henry après la performance "héroïque" selon lui de ses joueurs face aux Wallabies. Et il les a répétés en ce début de semaine : "Il est très important de redescendre sur terre. C'était un match énorme dimanche, mais on ne peut pas en rester là. Il faut revenir aux bases, partir d'une copie vierge et tout reconstruire pour ce match contre les Français parce que, bien qu'ils n'aient pas particulièrement bien joué en demi-finale, nous connaissons leur capacité à se transcender. Ils l'ont déjà fait dans le passé."

Alors aussi "extraordinaire et incroyable d'intensité" que fut leur demie contre les Australiens, les Néo-Zélandais doivent être capables de se reconcentrer pour aller de l'avant et préparer correctement la finale face aux Bleus. Brad Thorn, avec l'expérience de ses 36 ans, résume : "C'était un super match, mais pensez-vous que quelqu'un se rappellera de qui a gagné la demi-finale 2011 ? Personne ! Nous sommes là pour gagner la Coupe du monde et ce n'est pas fait."

Le "big game" contre les Australiens

Quelque chose frappe toutefois quand on voit ces All Blacks : leur décontraction. Sans parler de la presse et des supporters qui ne laissent "aucune chance" aux Français pour ce match, le côté très "relax" des joueurs de Graham Henry fait réfléchir. Bien sûr, les discours sont policés et tous affirment qu'il faut "se méfier" des si "imprévisibles Français", mais des petits signes parlent. Et on se demande si la vigilance demandée par Graham Henry est vraiment là.

Un exemple ? Ce mardi, l'ailier Richard Kahui a qualifié de "très expérimenté" le trio d'attaque Médard-Palisson-Clerc. "Ce sont de très bons joueurs. Ils comptent chacun entre quarante et soixante sélections alors ils ont beaucoup d'expérience", a-t-il déclaré, alors que Palisson en a seulement 19 et Maxime Médard 27 (contre 55 pour Clerc). Pas très grave, c'est vrai, mais significatif. Il flotte en Nouvelle-Zélande une atmosphère de confiance incroyable. Est-il possible qu'inconsciemment, les Néo-Zélandais sous-estiment encore les Tricolores et ce, malgré les défaites de 1999 et 2007 ? Difficile à dire.

La pression est là bien sûr, parce que les Blacks sont condamnés à la victoire sur leur sol, mais elle est paradoxalement moins forte qu'avant le match contre les faux frères australiens. La tension extrême qui régnait la semaine dernière s'est envolée. "Affronter les Australiens, c'était notre "big game" de la compétition, celui qui aurait dû être joué en finale", témoigne un journaliste néo-zélandais. Les All Blacks ont déjà fait leur exploit du Mondial en dominant surclassant les Wallabies dimanche. Les Français, eux, ne l'ont pas encore réalisé...

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