Psychologie de groupe

Par Rugbyrama
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Publié le Mis à jour
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Le groupe France est à un moment charnière de sa Coupe du monde. Pour la première fois depuis près d'un an, Marc Lièvremont a mis un terme à sa politique de rotation et décidé de travailler avec une équipe plus figée en vue des phases finales. Il va falloir gérer les déceptions.

Les dernières heures ont été mouvementées en équipe de France. Après la défaite face aux All Blacks (17-37) et les déclarations fracassantes de Marc Lièvremont à l'encontre des journalistes, la révélation des tensions qui existent entre le staff et les joueurs a ajouté un peu plus à la confusion.

Mais à dix jours des quarts de finale, un nouveau paramètre pourrait venir plomber l'ambiance cette semaine : l'émergence (enfin) d'un XV type. Comme il l'avait annoncé, Marc Lièvremont a resserré son groupe pour le match contre les Tonga, mettant ainsi un terme à un système de rotation systématique pratiqué depuis novembre 2010. L'équipe, qui vit ensemble depuis trois mois, va devoir trouver un nouvel équilibre. "On s'est posé la question de savoir si cela pouvait créer des tensions, concède le pilier Fabien Barcella. Pour avoir connu cette situation, ce n'est pas simple de ne pas être dans le groupe. Mais nous avons tous déjà vécu ça et nous y sommes préparés. Et puis, cette Coupe du monde, nous la vivons à trente et même ceux qui ne sont pas retenus ont un rôle à jouer."

"Si on gagne, ce sera à trente"

Les "toasties" que sont Marty, Ouedraogo, Millo-Chluski, Guirado ou Doussain vont trouver le temps long toutefois d'ici la fin de la compétition. Difficile de s'impliquer ou de se sentir concerné quand on sait qu'on ne va pas jouer. Pourtant, Marc Lièvremont compte sur eux : "Ce qui fait la réussite au sein d'un groupe, c'est aussi les joueurs qui ne jouent pas. Ils pourraient être impliqués. Parce qu'il peut y avoir des blessures mais pas seulement. J'ai le sentiment que tous les joueurs peuvent être amenés à postuler à tout moment, et je m'en félicite. Ils sont au niveau et doivent continuer à bosser. Bien sûr, ils sont déçus et c'est légitime mais ce sont des compétiteurs. Ils ont déjà la chance de participer à cette aventure. Rien ne dit que ce groupe sera figé jusqu'à la fin de la compétition."

"Ceux qui ne sont pas dans le groupe doivent aider ceux qui jouent et vice-versa, affirme Maxime Médard, qui jouera arrière samedi face aux Tonga. S'il y a des tensions, on discute et voilà. Il n'y a rien de mal." Julien Bonnaire précise : "Il faut garder notre bonne humeur. Pour y arriver, nous devons continuer à passer des bons moments ensemble et surtout rester soudés". C'est aujourd'hui que les galères du raid au Chambon-sur-Lignon, les fous-rires des journées de transition et les trois mois d'intense préparation doivent porter leurs fruits. Le groupe France est à un moment charnière de son Mondial. "C'est difficile de parler pour les autres quand on joue, mais si on gagne, ce sera à trente", conclut Fabrice Estebanez.

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