Bleus : Poux et Palisson détonnent

Par Rugbyrama
  • Palisson - France Irlande - Aout 2011
    Palisson - France Irlande - Aout 2011
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Les 30 joueurs français retenus pour la Coupe du monde sont actuellement au repos. Les deux matchs de préparation face à l'Irlande ont permis de voir les forces en présence au sein du groupe. Certains d'entre eux ont su saisir leur chance au contraire d'autres qui ont plutôt déçu. Tour d'horizon.

. EN HAUSSE :

Jean-Baptiste Poux jouait très gros lors des matchs de préparation. Il le savait et il a su saisir sa chance, notamment grâce à une entrée en jeu très remarquée à Bordeaux. Son travail acharné et son investissement durant la préparation ont fini de faire la différence pour la liste des 30 : "J'ai aimé l'investissement de tout le monde et notamment de garçons que je connaissais moins, comme Jean-Baptiste", s'est félicité Lièvremont à son sujet. Alexis Palisson fait lui aussi partie des bonnes surprises. Extrêmement actif, l'ailier toulonnais a beaucoup dynamisé le jeu des Bleus, tant à Bordeaux qu'à Dublin. Le fait qu'il ait été titularisé lors des deux matchs n'est pas anodin. Pour Dimitri Szarzewski non plus. La talonneur parisien, qui n'avait plus joué depuis sept mois, a rapidement rassuré quant à son état de forme et se place comme un fiable numéro un au poste tant que Servat est blessé. Autre retour gagnant : celui d'Aurélien Rougerie. Trois mois après sa fracture d'une cheville, le centre clermontois a retrouvé son niveau. Il l'a prouvé à Dublin, où il s'est imposé comme le patron indispensable des lignes arrières. François Trinh-Duc, de son côté, s'est imposé comme le maître à jouer de la ligne d'attaque tricolore. Son entrée en jeu à Dublin a complètement modifié la rencontre. Le Montpelliérain avait été un peu déboussolé par son replacement au centre à Bordeaux mais il avait, à sa décharge, peu travaillé dans cette configuration avant la rencontre. Cédric Heymans, enfin, a rappelé ses qualités de finisseur en inscrivant le premier essai à Dublin. Il a rendu une copie très propre et impulsé de la vitesse au sein de l'attaque française.

. STABLES :

Parmi les enseignements des matchs de préparation, Marc Lièvremont s'est satisfait d'avoir "l'embarras du choix sur beaucoup de postes". La mêlée est l'un de ceux-là. Après le très bon match de Dimitri Yachvili à Bordeaux, Morgan Parra a répondu par une très bonne prestation à Dublin. Si le Biarrot, visiblement en forme durant la préparation, semble tenir la corde pour le statut de titulaire, le Clermontois a réussi à bousculer la hiérarchie. Les deux joueurs ont tenu leur rang. Thierry Dusautoir, aussi. Le Toulousain, excellent à Bordeaux, a montré l'exemple. Il reste sans conteste le capitaine irremplaçable de cette équipe de France. Lionel Nallet, qui a suppléé Dusautoir à Dublin, fut très précieux, comme à son habitude. Six mois après son opération d'une épaule, Maxime Mermoz a effectué un très bon retour à Bordeaux. Ses vingt-cinq minutes de jeu à Bordeaux laissaient augurer du meilleur... Incisif, inspiré, il a fait preuve d'une grande activité... avant de se blesser à nouveau, au genou peu avant la demi-heure de jeu. Il n'a pas pu confirmer ses bonnes (premières) impressions. C'est un peu le même problème pour Fabien Barcella. Le pilier biarrot, qui a rejoué à Dublin après 420 jours loin des terrains, "n'était pas à son meilleur niveau" comme l'a reconnu Lièvremont. Mais il est difficile de le juger après seulement 40 minutes de jeu. En outre, il a su faire les efforts pour récupérer très vite d'une rupture d'un tendon du biceps début août.

. EN BAISSE :

Même en l’espace de deux matchs de préparation, chaque erreur peut être lourde de conséquences et s’avérer fatale pour le Mondial. L’ouvreur David Skrela a souffert lors de ses deux apparitions. A Bordeaux, il a multiplié les mauvais choix et les maladresses, avec notamment un renvoi qui n’a pas effectué dix mètres et un en-avant devant son en-but à la dernière minute du match. Heureusement que ses qualités en défense lui ont évité de rendre une copie bien terne. A Dublin, il n’a joué que dix minutes, étant obligé de sortir totalement groggy. Utilisé à l’arrière, Damien Traille a souffert de la comparaison avec Cédric Heymans, notamment au niveau de la vitesse. Le Biarrot s’est avoué aussi trop prévisible en attaque même s’il est toujours à l’aise sous les ballons haut. Face à l’éclosion de Lakafia, Louis Picamoles jouait gros à Dublin : s’il paraissait très en jambes, il a connu beaucoup de déchet notamment en début de partie. Puissant, il effectue régulièrement le pas de trop et se coupe du soutien. Dommage, car c’est lui qui a réussi le plus de plaquages (15) et parcouru le plus de distance ballon en main (106 mètres). Son compère en troisième ligne, Fulgence Ouedraogo, s’est dépensé sans compter mais à son passif, il gâche une belle action de Picamoles et a subi sur les placages, notamment lors de l’essai d’O’Brien en fin de rencontre.

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