Guirado : "Poser des problèmes au staff"

Par Rugbyrama
  • Guilhem GUIRADO - 27.11.2010 - France
    Guilhem GUIRADO - 27.11.2010 - France
Publié le Mis à jour
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Auteur de deux entrées efficaces dans la double confrontation contre les Irlandais, le talonneur de Perpignan Guilhem Guirado, pourtant invité de dernière minute, entend bien entretenir une sévère concurrence avec William Servat et Dimitri Szarzewski. A quelques jours du premier match, il se livre.

Avec le recul, comment avez-vous vécu finalement votre sélection pour cette Coupe du monde ?

Guilhem GUIRADO : C'était un peu bizarre. Plus la préparation avançait, mieux je me sentais. Surtout, je me suis vite rendu compte que William (Servat) avait subi une grosse intervention et qu'il ne pourrait pas reprendre tout de suite la compétition. Avant le match contre l'Irlande, j'ai appris en fin de semaine que j'allais être retenu. Pour moi, ce fut une grosse satisfaction.

Surtout que le sélectionneur avait annoncé depuis longtemps ne vouloir sélectionner que deux talonneurs...

G.G. : C'est vrai, mais ça n'a pas changé grand chose pour moi. Je suis quelqu'un de réservé et je n'aime pas me mettre en avant. Quand j'ai débuté cette préparation, je l'ai fait en connaissance de cause, mais en essayant de mettre toutes les chances de mon côté. Ensuite, Marc (Lièvremont) a fait un choix sportif. Tant mieux pour moi.

Est-ce que la pression des dernières heures a été difficile à gérer ?

G.G. : Je suis resté naturel et concentré sur mon objectif. Evidemment, le départ de Sylvain a été vécu comme une véritable déchirement dans le groupe. J'ai eu quelques mots pour Sylvain, mais surtout des regards. Ce fut un moment intense dans la vie du groupe, même si on savait tous qu'il y aurait un choix à faire et que deux joueurs nous quitteraient.

Comment fait-on pour passer de non sélectionné lors de l'annonce de la liste des joueurs retenus, à suppléant et finalement membre du groupe des 30 ?

G.G. : Quand j'ai appris que je n'étais pas dans les trente, j'ai vécu une petite déception, mais je n'en ai pas voulu au sélectionneur. J'ai surtout pensé à mon club et à la reprise. Nous sortions d'une saison ratée et j'ai tout de suite voulu me focaliser sur la saison à venir. Je suis d'abord parti en vacances, avant de reprendre avec mon club. Du coup, lorsque Marc m'a appelé, j'étais déjà prêt.

Pensez-vous avoir bénéficié finalement de cette double préparation ?

G.G. : Je crois effectivement que mon rendement plutôt positif durant la préparation avec l'équipe de France est aussi la conséquence du travail que j'avais réalisé en amont avec mon club. Sans doute est-ce aussi pourquoi j'ai réussi à très vite rentrer dans le match à Bordeaux contre l'Irlande. Je crois avoir réussi deux bonnes rentrées d'ailleurs contre les Irlandais.

Selon vous, ces entrées contre l'Irlande ont-elle été décisives dans le choix du sélectionneur ?

G.G. : Peut-être, mais je crois aussi que c'est risqué de partir en Coupe du monde avec seulement deux talonneurs. Certaines équipes font ce choix, mais cela me paraît compliqué.

La hiérarchie au poste de talonneur est clairement établie et vous semblez vous situer derrière William Servat et Dimitri Szarzewski. Quel est votre sentiment avant d'attaquer la Coupe du monde ?

G.G. : J'ai envie de vivre dans l'homogénéité du groupe, mais aussi de bousculer, pourquoi pas, cette hiérarchie. J'attends qu'on me donne ma chance. Je crois avoir montré deux fois contre les Irlandais que je pouvais répondre présent. Pour l'instant, je n'ai qu'une quinzaine de sélections, mais j'ai envie d'en avoir d'autres. Mon objectif est de poser des problèmes au sélectionneur au moment où il aura des choix à faire. C'est aussi ce qu'il attend. Si je fais ce qu'il faut pour être le meilleur, c'est ce qui va permettre aux deux autres talonneurs de donner le meilleur d'eux-mêmes. C'est ce qui fera avancer l'équipe. Nous sommes trente joueurs à vouloir jouer les matchs.

Vous envoyez un message à William Servat et Dimitri Szarzewski...

G.G. : Je pense qu'ils le savent. Ce sont des compétiteurs comme moi.

Craigniez-vous à un moment ou un autre d'être titulaire de l'équipe de "coiffeurs" ?

G.G. : Non, pas du tout. Surtout, je n'y pense pas. J'essaie simplement d'être le plus performant possible. L'équipe de France sera meilleure à trente qu'à quinze. Evidemment, il y aura quelque déçus, mais c'est aussi ça le sport de haut niveau.

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