Petits bruits de la finale

Par Rugbyrama
  • Adam Ashley Cooper Meghan Mutrie
    Adam Ashley Cooper Meghan Mutrie
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Tout au long du Mondial, notre site vous propose chaque jeudi d'entrer dans les coulisses des Bleus et de vous livrer quelques anecdotes des derniers jours. En cette dernière semaine de compétition, il est question de vigiles pas drôles, de journalistes sexy, de Papé un peu gêné et de Finau Maka.

. Samedi, 22h45, Eden Park. C'est la libération pour les Bleus. Au terme d'une interminable séquence de quatre minutes et vingt-neuf temps de jeu, Alain Rolland met enfin un terme à la demi-finale contre le pays de Galles. Les Tricolores peuvent lever les bras au ciel : ils sont en finale de la Coupe du monde. Les joueurs se congratulent, puis se dirigent vers leurs proches présents dans les tribunes. Comme ils l'ont déjà fait pendant cette Coupe du monde, les pères de famille veulent faire venir leurs enfants sur la pelouse pour effectuer le tour d'honneur avec eux. Sauf que cette fois, ce n'est pas possible. Alors qu'Aurélien Rougerie a fait passer ses enfants sur la pelouse, un agent de sécurité lui demande de les replacer derrière la balustrade. Dimitri Szarzewski, lui non plus, ne peut pas prendre ses enfants dans ses bras. Le talonneur des Bleus n'apprécie pas du tout et le fait savoir à l'agent de sécurité, qui reste toutefois inflexible. On ne plaisante pas avec le règlement en Nouvelle-Zélande. Même quand il gâche un peu un moment inoubliable...

. Mardi, 12h00, hôtel des Australiens. L'ambiance est tranquille au Spencer on Byron de Takapuna. Après les Français et les All Blacks, ce sont désormais les Australiens qui y séjournent. Vaincus en demi-finale par la Nouvelle-Zélande, les Wallabies sont attendus pour leur première conférence de presse depuis le soir de leur élimination. Et ils ont eu une jolie surprise à leur arrivée dans la salle de presse : parmi les journalistes se trouve une splendide jeune femme en maillot de bain, installée sur une serviette de plage. Elle pose quelques questions aux joueurs... et les décontenance : "Désolé mais c'est difficile de vous prendre au sérieux en vous voyant en bikini", sourit l'arrière Adam Ashley-Cooper. La jeune femme, ancienne internationale de rugby canadienne, travaille pour une émission humoristique ("the crowd goes wild") sur une chaîne de télévision néo-zélandaise. Elle n'en est pas à son coup d'essai puisqu'elle a déjà joué à "papier-feuille-ciseaux" en conférence de presse avec James O'Connor ou fait de la musculation avec les All Blacks. "L'idée, c'est juste de faire rire, explique-t-elle. On veut montrer que, même si on est à la Coupe du monde, le rugby reste du sport. Et le sport, ce n'est pas important." Comment réagissent les joueurs alors ? Avec un immense sourire et des yeux friands : "Personne ne s'est plaint pour l'instant"; assure-t-elle. Sans blague !

. Mercredi, 18h15, hôtel des Bleus. Après une conférence de presse tendue en début d'après-midi, l'ambiance est beaucoup plus décontractée ce mercredi soir. Maxime Médard, Julien Bonnaire, Dimitri Yachvili, Gonzalo Quesada et Pascal Papé sont présents et enchaînent les réponses en français ou en anglais. Le deuxième ligne du Stade français est alors questionné sur le contexte défavorable pour les Bleus en finale, dans un Eden Park tout acquis à la cause des All Blacks. Déstabilisant ? "Non, j'ai joué dans les stades de Toulon et Perpignan, alors je suis blindé !", déclare le joueur en plaisantant. Au fur et à mesure que le temps avance, ses coéquipiers quittent la table pour aller donner des interviews aux radios. Et quand on lui demande sa réaction aux fameux "sales gosses" de Marc Lièvremont, il reste coi plusieurs secondes. Puis souffle et bafouille: "C'était dimanche. Posez moi des questions sur la finale, c'est ce qui compte. C'est nul là..." Il ajoute alors en souriant : "Ce n'est pas possible, vous avez attendu que je sois tout seul !" Deux questions plus tard, sur la pression négative autour de l'équipe notamment, l'attaché de presse met fin à la conférence. "Ouf ! C'est bon, là je reçois trop !", conclut Papé dans un dernier sourire.

. Jeudi, 11h45, hôtel des Bleus. Le capitaine des Tonga Finau Maka, qui a vaincu l'équipe de France lors du dernier match de poule (19-14), est à l'hôtel des Bleus. Enchaînant les photos et les autographes pour le supporters présents, il attend les Tricolores, à qui il est venu rendre une petite visite. L'ancien joueur de Toulouse est là pour leur souhaiter bonne chance, mais aussi pour "demander une place pour la finale à Titi (Dusautoir, ndlr)". Un peu gêné quand on lui demande qui gagnera dimanche, il assure ne pas avoir de préférence quant au vainqueur : "C'est 50-50 pour moi, a-t-il expliqué en français. C'est dur parce que j'ai été à l'école ici, j'ai commencé à jouer au rugby ici et j'ai beaucoup d'amis néo-zélandais. Mais je connais aussi beaucoup de monde en France. Alors quoi qu'il se passe, je serai content dimanche soir." Ce sera peut-être la seule personne de l'Eden Park dans ce cas...

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