Paroles de capitaines

Par Rugbyrama
  • Dusautoir McCaw
    Dusautoir McCaw
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Ils sont les deux joueurs emblématiques de leur pays, deux des meilleurs troisième ligne aile de la planète ovale. A vingt-quatre heures de la finale tant attendue entre la France et la Nouvelle-Zélande (dimanche, 10h), Thierry Dusautoir et Richie McCaw ont donné leur dernière conférence de presse.

. Le match d'une vie

Thierry DUSAUTOIR. : Quel que soit le sport pratiqué quand on était plus jeune, nous avons tous imaginé un jour que nous jouions la finale de la Coupe du monde et que nous étions champions. C'est un rêve d'enfant. A part le fait d'être sacrée dimanche, cette équipe de France n'aurait pas pu monter beaucoup plus haut durant ce Mondial et nous sommes déjà très heureux d'être là.

Richie McCAW : Dimanche, ce sera le plus grand match de ma carrière, et je veux faire une grosse performance. Si je devais choisir une seule rencontre que je voudrais disputer, ce serait une finale de Coupe du Monde, c’est sûr. Nous sommes allés aussi longtemps que possible dans cette compétition. C'est pour ce genre de choses, pour cette finale face à la France, que tu sais pourquoi tu joues au rugby. Je n'ai pas vraiment pensé à ce qui se passera si nous sommes champions. Je veux juste que le match commence et montrer que les All Blacks et moi-même pouvons jouer notre meilleur rugby lors d'un tel match.

. L'état d'esprit du groupe

T.D. : Bien sûr, il y a un peu de nervosité. C'est une finale de Coupe du monde. Mais nous sommes très heureux d'être là. Ce qui est important, c'est de profiter du moment. Nous n'avons pas vraiment de pression sur cette rencontre, même si je pense que nous sommes capables de la gagner. On revient de tellement loin qu'on profite à fond. On va donner tout ce qu'on a dans le ventre et on verra bien le résultat.

R.MC.: Pas mal de joueurs du groupe ont connu l'une des deux défaites contre la France en Coupe du monde. Je pense que cela nous rend encore plus de volonté de bien faire. On a des gars qui ont une grande expérience, qui jouent depuis longtemps et on veut cette coupe. Cela dit, cela ne nous garantit rien du tout. Il y a de la qualité dans ce groupe, suffisamment pour être champions du monde. Mais cela ne donne aucune certitude de quoi que ce soit. Les gens parlent beaucoup de qui mérite quoi. Mais, dimanche soir, il ne s'agira pas de mérite. L'équipe qui l'emportera sera celle qui aura le mieux joué durant le match. C'est ce qu'il faudra faire. Ce qui s'est passé avant ne veut rien dire. Et les Français penseront exactement comme nous.

. Le dernier discours

T.D. : Il n'y a pas besoin d'un grand discours, l'événement se suffit à lui-même. Je ne sais pas encore ce que je vais dire. Les mots sortiront demain (dimanche, ndlr). L'émotion est déjà là, l'envie et la concentration aussi. Je vais essayer de ne pas trop en faire ; tomber dans le pathos ne servirait à rien.

R.MC. : Je n'y ai pas encore réfléchi (il hésite). Je leur dirai que c'est une énorme occasion qui se présente à nous mais que rien n'est gagné d’avance. Il faut qu’on se donne les moyens de saisir notre chance. Les deux équipes sur le terrain sont là pour la même chose. Indépendamment du résultat, tout le monde voudra pouvoir se dire qu’il a tout essayé. Il faudra donner tout ce qu’on a, c’est aussi simple que ça. Les gars sont très motivés, super impatients. Mais nos adversaires seront dans le même état d’esprit que nous, et on va essayer de tout donner sur 80 minutes.

. La fierté d'un capitaine

T.D. : Je suis très fier de cette équipe et de son parcours pendant cette Coupe du monde. C'était aussi le cas lors de la défaite contre les Tonga (14-19, ndlr). A ce moment-là, les commentaires étaient tout autres et la tension bien différente. Mais le groupe a su renverser la situation et se qualifier pour cette finale. Il a fait preuve d'une belle force de caractère. Il reste un seul match maintenant...

R.MC. : Etre capitaine des All Blacks, c'est un honneur immense, mais aussi beaucoup de responsabilités. Tout comme les entraîneurs, je dois garantir qu’on soit à la hauteur et que je joue à mon meilleur niveau. Je ne vais pas continuer à jouer indéfiniment, mais j’espère que quand je partirai, les gens se diront que j’ai préservé notre niveau de jeu, que je l’ai peut-être même amélioré, et que je laisse un certain héritage.

. Le capitaine adverse

T.D. : Richie est déjà une légende de ce sport. Il a plus de cent sélections chez les All Blacks et c'est évidemment un joueur que je respecte énormément. Les gens disent que nous allons le cibler, qu'il sera un problème pour nous. Mais j'ai envie de dire qu'on aura quinze problèmes sur le terrain dimanche alors on ne va pas forcément le cibler à lui. Nous savons qu'il est un élément essentiel des Néo-Zélandais mais c'est leur force collective qui est surtout impressionnante.

R.MC. : Thierry est un joueur de très haut niveau. Il inspire tout le reste de son équipe, c'est un exemple pour ses coéquipiers. Les Français ont eu pas mal de problèmes pour se hisser jusqu'en finale mais ils sont là. Il a pas mal de joueurs d'expérience avec lui dans son paquet d'avants. Il ne faut pas penser aux matchs précédents mais aux prochaines 80 minutes. Ce sera un combat terrible et Thierry Dusautoir en sera à la pointe.

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