Poule D: Les Gallois dans le dur

L'Afrique du Sud : le tenant du titre

Les Springboks arrivent en Nouvelle-Zélande avec le statut de champion du monde en titre et la ferme ambition de conserver leur trophée. Les derniers résultats ne plaident pourtant pas en la faveur de la nation arc-en-ciel avec en novembre une défaite aussi surprenante qu'improbable en Écosse, et plus récemment une dernière place aux Tri-Nations. Mais il serait dangereux de prendre ces contre-performances au pied de la lettre. Comme en 2007, l'Afrique du Sud a clairement délaissé les Tri-Nations en alignant le plus souvent son équipe B pour permettre aux cadres de se préparer et être au top durant la compétition. Les Boks devraient donc être une nouvelle fois de sérieux prétendants au titre, eux qui déçoivent rarement en Coupe du monde ( 2 titres en 4 participations).

Le Pays-de-Galles : le revanchard

Personne n'a oublié ce match épique en 2007 à Nantes, qui avait vu les Fidjiens crucifier le XV du Poireau, obtenant à son dépens un billet pour les quarts de finale du mondial. Mais l'histoire lui offre l'opportunité de prendre sa revanche sur les "Flying Fidjiens" et de retrouver une place dans le top 8 de la compétition. Accomplir cette tâche ne sera toutefois pas chose aisée pour les co-équipiers de Sam Warburton et Shane Williams. Outre les Springboks, qui risquent d'être compliqués à aller chercher d'entrée malgré le faible écart de points lors de leur dernière visite à Cardiff (29-25), la qualification se jouera contre les Fidji, on l'a dit, mais également contre un autre archipel du Pacifique à priori plus dangereux: les Samoa. Tout un programme.

Les Fidji : la garantie du spectacle

Une chose est sûre avec un match des Fidji, c'est que l'on ne s'ennuie jamais. Capables d'éclairs aussi foudroyants qu’exceptionnels grâce à leurs trois-quarts supersoniques, ils peuvent également se rendre coupables d'errements défensifs qu'on ne devrait déjà plus voir en cadets. Pour ce Mondial, le sélectionneur Sam Domoni s'est passé des services d'éléments confirmés du championnat de France comme Matanavou, Bolakoro ou Caucaunibuca. Choix sportifs, pression des clubs ou conflits internes, le fait est que la sélection fidjienne ne semble pas la meilleure possible même si elle dispose tout de même de belles cartouches pour jouer les troubles-fêtes de la poule D.

Les Samoa : la surprise attendue

Les Samoans n'ont plus atteint le stade des quarts de finale de la Coupe du monde depuis 1995. A ce titre une qualification dans cette poule D serait vécue comme un exploit. Et pourtant il semble tout à fait à portée de main du petit archipel qui possède en son sein des joueurs exceptionnels (A.Tuilagi, Johnston, Tekori, Mapusua). Au complet, cette équipe a prouvé en juillet contre l'Australie qu'elle devait être prise très au sérieux (victoire historique 32-23 à Sydney). Le calendrier est d'ailleurs plutôt en sa faveur puisqu'elle démarrera en douceur par la Namibie et qu'elle ne rencontrera l'ogre sud-africain qu'en dernier. Les quarts ? Plus qu'un rêve, une ambition légitime pour les Manu Samoa.

La Namibie : un petit parmi les grands

Comment exister dans ce Mondial pour le petit cousin de l'Afrique du Sud qui n'a jamais remporté la moindre rencontre en coupe du monde ? Déjà il est nécessaire de rappeler que le rugby namibien a bien progressé depuis quatre ans. Pour preuve, la sélection compte dans ses rangs plusieurs joueurs évoluant à l'étranger, à l'image de son capitaine star Jacques Burger (Saracens, Ang) qui apporteront une valeur ajoutée non négligeable. Sera t-elle suffisante pour ne pas trop subir dans une poule homogène et relevée ?